Les Forces armées maliennes (FAMa) ont annoncé avoir mené plusieurs opérations militaires d’envergure ces derniers jours, ciblant des groupes armés dans différentes régions du nord et du centre du Mali. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 5 juin, l’État-major général évoque une « contre-offensive nationale » visant à contrecarrer une tentative de résurgence terroriste soutenue, selon lui, par des réseaux aussi bien internes qu’externes.
D’après les autorités militaires maliennes, les attaques accrues des dernières semaines sont perpétrées par des groupes qualifiés de terroristes, agissant en coalition et bénéficiant de soutiens logistiques et financiers étrangers. Les cibles auraient inclus aussi bien des unités des FAMa que des populations civiles, notamment dans des zones appartenant aux États membres de la Confédération de l’AES (Alliance des États du Sahel).
Face à cette menace, l’armée malienne affirme avoir lancé une série d’opérations offensives coordonnées à l’échelle nationale. Objectifs principaux : démanteler les infrastructures ennemies, intercepter les convois logistiques et neutraliser les cellules opérationnelles. L’armée souligne que la protection des civils et la réduction des dommages collatéraux restent au cœur de ses priorités.
Le mardi 4 juin, plusieurs frappes ont été effectuées simultanément. À Ménaka, des bases arrières et des convois appartenant à des groupes armés ont été détruits. Dans la région de Douentza, à Boulkessi, des dizaines de combattants ont été neutralisés avec le soutien de l’aviation, en appui aux troupes au sol. Dans la forêt de Soussan, région de Koulikoro, des positions jugées hostiles ont également été ciblées dans le cadre d’opérations qualifiées de préventives.
Plus au nord, à une cinquantaine de kilomètres de Kidal, l’armée affirme avoir frappé une base logistique majeure à Yenchéchi, détruisant plusieurs véhicules de transport de troupes. Un autre convoi composé de trois camionnettes et de dix hommes armés aurait été éliminé dans la même zone. Par ailleurs, une colonne de combattants ayant récemment attaqué le camp militaire de Tessit aurait été repoussée et ciblée lors de son repli.
L’État-major assure que les unités de la force conjointe de l’AES – regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger – demeurent en état d’alerte élevé pour défendre l’intégrité territoriale. Les opérations de ratissage et de neutralisation se poursuivent, tandis que les collaborateurs des groupes armés sont désormais, selon le communiqué, « étroitement surveillés » et feront l’objet de poursuites judiciaires.
Cette communication intervient dans un contexte de recrudescence des violences armées dans plusieurs régions du pays. Des attaques ont récemment été signalées à Boulkessi, Dioura, Sarakorola, Koulikoro, Tombouctou, ainsi que dans le cercle de Nioro, où un couvre-feu a été instauré.
Enfin, l’armée a tenu à saluer la coopération active des populations civiles, dont les signalements d’activités suspectes sont, selon elle, systématiquement pris en compte dans la conduite des opérations.
MD/te/Sf/APA