Cette réflexion vise à appréhender toutes les menaces, mais aussi à les anticiper avec des mesures appropriées et efficaces, pour défendre les intérêts nationaux.
Elle a été organisée, à travers un séminaire, par l’Institut d’études stratégiques et de défense (IESD). Cette session qui a lieu du 26 au 27 juin 2023, à Grand-Bassam, cité balnéaire située à 40 Km au Sud d’Abidjan, est la première au plan national, après six assises internationales.
Après six rencontres internationales en réflexion stratégique, l’IESD organise ce 26 juin 2023 sa première session nationale, dont le thème est « Ministère d’Etat, ministère de la Défense : connaître cet outil au service de la Nation ».
Le directeur général des affaires stratégiques, le général de brigade Diarrassouba Bakary, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense, a procédé à l’ouverture de cette première session nationale de l’Institut d’études stratégiques et de défense.
Selon le général Diarrassouba Bakary, « la sécurité d’un pays repose sur de nombreux piliers et le ministère de la Défense en est le fondement et le pilier central ». En outre, cela implique aussi la prévention des conflits, la gestion des crises, et l’assistance aux populations.
Il a fait savoir que cette première session nationale de l’Institut d’études stratégiques et de défense a pour objectif principal de « présenter l’organisation et le fonctionnement de notre outil de défense aux hauts cadres des institutions, au secteur privé et public ».
Le colonel-major Hervé Franck Koffi, président du Comité d’organisation du séminaire, a fait observer qu’aujourd’hui, le monde est en mutation à travers des pactes stratégiques, tels qu’il est « vital » de se poser certaines questions.
« Nous assistons à des alliances et à des mésalliances entre les pays, et ce, en fonction de leurs intérêts », a dit le colonel-major Hervé Koffi, ajoutant que « la stratégie, la géopolitique, la géostratégie, l’intelligence économique sont les matières qui gouvernent les visions politiques de tout Etat qui pense à survivre ».
Pour lui, « il est donc important que la Côte d’Ivoire approfondisse sa réflexion stratégique dans tous les domaines en aiguisant le sens de l’analyse des hauts cadres de l’administration publique et du secteur privé ».
Le séminaire a réuni des experts, des universitaires, des professeurs de la défense, des décideurs politiques et des représentants de la société civile afin d’échanger et de partager des connaissances et débattre des meilleures pratiques en matière de défense nationale.
Abass Ouattara, représentant du ministère de la Communication et de l’économie numérique, a relevé que feu Houphouët-Boigny a toujours œuvré pour faire de l’armée, un corps au service de la population, mais cette armée a traversé des moments difficiles liés à l’environnement socio-politique.
« Aujourd’hui, l’élan du président fondateur de la Côte d’Ivoire est poursuivi par le président de la République Alassane Ouattara de faire en sorte que l’armée se réconcilie avec sa population après les moments difficiles qu’on a connus », a-t-il partagé.
Pour sa part, le député Richmond Aby Koffi, membre de la Commission sécurité-défense de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a indiqué que son institution attend encore d’autres lois pour renforcer les activités et les dispositifs réglementaires en matière de défense.
Créée en septembre 2018, cet institut a pour mission de dispenser l’information de haut niveau aux cadres supérieurs de l’administration et du secteur privé, de conduire des activités de recherche sur les questions de stratégies, de sécurité nationale, de relations internationales et de politiques étrangères.
Les participants sont issus de l’Assemblée nationale, du Sénat, de la Grande Chancellerie, de la Grande médiature, du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC).
Ils sont également issus des ministères de la Communication, de la Justice, de la Construction, de l’Economie et des finances, du Budget et du Conseil national des droits de l’Homme, ainsi que des instituts de prévoyance Cgrae, CNPS et de l’association des banques.
AP/APA