Un symposium autour des questions liées au changement climatique et à ses implications sécuritaires, s’est ouvert ce lundi 15 juillet 2024, à Abidjan, pour promouvoir «une action concertée au niveau mondial».
Organisé par le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (U.S. AFRICOM), en partenariat avec les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) et l’Institut américain pour la paix (USIP), ce symposium réunit de hauts responsables d’armées africaines et des institutions internationales, afin de discuter des réponses stratégiques aux risques de sécurité liés au changement climatique.
A l’ouverture des travaux, le général de Brigade Diarrassouba Bakary, représentant le ministre d’État, ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, M. Téné Birahima Ouattara, a expliqué que le changement climatique est essentiellement dû à l’activité humaine, insinuant que « les effets vont vraisemblablement s’aggraver au cours des décennies à venir ».
Selon lui, le réchauffement continu de la planète, la montée des eaux et autres désordres climatiques ont des implications sécuritaires. Ils peuvent accroître les tensions, les conflits, l’instabilité dans un pays ou une région et appellent de ce fait, à « une prise de conscience et une action concertée au niveau mondial ».
Pour l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Mme Jessica Davis Ba, le changement climatique est « une menace directe à nos vies ». Ce phénomène peut engendrer des crises dans certaines zones du monde » et ses conséquences peuvent exacerber les menaces sur la sécurité.
Ce symposium qui met au cœur des échanges les questions liées au changement climatique, « un élément déterminant de notre ère », vise à impliquer les forces de sécurité dans la gestion des crises qui pourraient survenir.
Le représentant de l’U.S Africom, le général Shawn Holtz a déclaré que cette rencontre est une opportunité pour voir comment le changement climatique affecte les conditions sécuritaires, afin de préciser le rôle des institutions militaires face à ce phénomène et ses conséquences.
« La stratégie en matière climatique s’oriente vers la résilience avec de nouvelles approches. La meilleure manière de se préparer, c’est de collaborer avec les institutions, de renforcer les différents partenariats », a soutenu le général Holtz.
Durant ces trois jours de travaux, les participants engageront des discussions sur le changement climatique, passeront en revue les progrès réalisés en vue de définir des perspectives. Ils aborderont, spécifiquement, les risques sécuritaires et formuleront des recommandations.
Ce symposium sur les implications sécuritaires du changement climatique enregistre la participation de délégations venues de 23 autres pays, outre la Côte d’Ivoire et les États-Unis. Une délégation de l’Union africaine y prend part également.
AP/Sf/APA