Le secteur de l’agriculture, les prix des carburants et les enjeux du soutien d’un parti français à la souveraineté du Maroc sur son Sahara sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
+L’Economiste+ écrit que l’agriculture au Maroc a besoin d’une nouvelle génération d’exploitants, plus jeunes, mieux formés, à même d’accompagner les transformations en cours dans le secteur, relevant que le gouvernement ambitionne de rajeunir cette population, dont 70% ont plus de 65 ans.
L’objectif fixé est d’impliquer 350.000 jeunes dans les différents métiers de l’écosystème, mais il semble difficile d’attirer la population des millennials vers un secteur qui souffre encore d’un déficit d’image, juge l’éditorialiste.
Pour une grande partie des jeunes ruraux il s’agit davantage d’une orientation subie plutôt que choisie, et pour inverser la tendance, les jeunes ont besoin de modèles et surtout d’orientation et d’incitation, constate-t-il.
Avec l’entrée des technologies dans les champs, comme les drones, les systèmes d’irrigation…, une nouvelle génération d’agriculteurs devrait prendre le relais, relève-t-il, soulignant que cette transformation lente est déjà en cours.
L’émergence d’une nouvelle génération d’exploitants, mieux outillés pour accompagner l’évolution technologique du secteur, passe par le renforcement du triptyque Formation, Financement et Foncier.
Face aux énormes opportunités tout au long de la chaîne de valeur, il est important de susciter des vocations et de donner envie aux jeunes de découvrir « l’or » dans le sol, avec en prime, la promesse d’une vie à l’air libre, au contact de la nature, soutient-il.
Abordant les cours des carburants, qui semblent prendre une tendance baissière, +Les Inspirations éco+ estime que la bonne nouvelle, aujourd’hui, ce sont les cours mondiaux de l’or noir qui ont retrouvé des niveaux convenables avec un retour à la normale des prix du carburant à la pompe.
Les tarifs du fret maritime s’inscrivent également dans cette tendance baissière, ajoute le quotidien, précisant que les prix des conteneurs de 20 pieds, qui arrivent aux ports marocains en provenance de Chine, ont chuté, passant de 4.000 dollars à seulement 1.900 dollars en à peine deux mois.
La conséquence directe de ce retour à la normale, qui devrait s’installer jusqu’en 2024, voire 2025, se reflètera sur la balance commerciale du pays.
La facture du transport maritime, selon les calculs des experts, devrait se situer autour de 1 milliard de dollars au titre de l’exercice 2023, prévoit-il, appelant le gouvernement à profiter de cette situation pour imposer une baisse des prix sur les produits importés.
+L’Opinion+, qui s’attarde sur la reconnaissance par Eric Ciotti, président des Républicains (LR), un parti politique classé à droite et au centre droit sur l’échiquier politique français, de la souveraineté du Maroc sur son Sahara, estime que cette déclaration “sans ambiguïté aucune”, exprimée lors de rencontres solennelles et officielles avec les représentants des deux principaux partis de la majorité gouvernementale marocaine, l’Istiqlal et le RNI, “revêt un caractère inédit de par son timing, ainsi que de par la nature de la formation politique qui en est l’auteur”.
Pour ce qui est du timing, cette déclaration intervient en effet au “beau milieu d’une grave crise diplomatique non déclarée entre la France et le Maroc” et constitue de ce fait “une véritable action de diplomatie partisane qui tend à réparer les nombreux impairs perpétrés par le Quai d’Orsay à l’égard du Maroc”, relève le journal.
Mais le plus important reste, sans conteste, la qualité de la formation qui l’a exprimée: formation de droite et de centre-droit, le parti des Républicains est incontestablement l’héritier le plus légitime de la longue tradition Gaulliste qui a donné à la France quelques-uns de ses plus illustres dirigeants, estime-t-il.
HA/APA