Les enjeux de la rentrée politique, le projet de loi de finances pour 2024 et la cherté des manuels scolaires sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce mardi.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de la rentrée politique, écrit que le gouvernement, à quelques mois du mi-mandat, est attendu sur plusieurs chantiers: atténuer les effets de la conjoncture sur les ménages et les entreprises, poursuivre la généralisation de la protection sociale, améliorer la viabilité des finances publiques… en plus de gérer les éventuelles répercussions d’une nouvelle vague pandémique ».
Aujourd’hui, pour bien négocier le virage post-crise, marqué par une redistribution des cartes à l’international, le Maroc doit être prêt à saisir les nouvelles opportunités, d’où l’intérêt d’accélérer la finalisation des chantiers stratégiques en cours, notamment l’Offre Maroc dans le domaine de l’hydrogène vert, la sécurité hydrique et la diversification de l’offre exportable, estime l’éditorialiste.
Ces projets détermineront la dynamique économique du pays lors des prochaines années, en lui offrant un meilleur positionnement sur les chaînes de valeur mondiales, estime-t-il, ajoutant que ce pari reste néanmoins conditionné par l’instauration d’un climat de confiance, adossé aux principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes, rompant avec les surenchères et les calculs politiciens.
+L’Opinion+, qui revient sur le projet de loi de finances pour 2023, écrit que, pour stimuler la croissance économique, le gouvernement a donné la priorité à l’investissement public dans divers domaines tels que l’eau, l’éducation et la santé et, parallèlement, s’est fixé comme objectif de maîtriser l’endettement public pour le ramener en-dessous de 70% du PIB, estimant que ces deux visions semblent inconciliables au premier abord, étant donné que le besoin de financement de l’État risque d’augmenter.
Étant donné que la majorité de la dette extérieure du Maroc est libellée en dollar, dont la valeur s’est fortement appréciée face au dirham ces dernières semaines, le remboursement de la dette s’annonce plus onéreux, ce qui exercera une pression supplémentaire sur les finances publiques du pays, constate le journal.
L’impact de l’inflation sur la dette publique risque également d’être limité: par un effet mécanique, une inflation élevée diminue la valeur réelle de la dette, puisque le gouvernement pourra rembourser sa dette avec une monnaie moins chère, allégeant ainsi le fardeau de cette dette, note-t-il.
Tous les éléments laissent présager un alourdissement de la dette, surtout que la situation du Trésor ne peut que s’aggraver avec les mesures gouvernementales visant à contrer l’inflation et à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, estime-t-il.
Abordant la cherté des prix des manuels scolaires, +Les Inspirations éco+ écrit que partout où existe un flou juridique, la “loi du plus fort” devient la devise dans le business des manuels scolaires importés, d’autant plus lorsque le consommateur final n’a d’autre choix que d’abdiquer.
Les écoles confectionnent leurs listes annuelles à leur guise, les importateurs jonglent entre la demande et les avantages consentis par les éditeurs, les libraires appliquent des marges conséquentes, et le consommateur paie le prix fort, sachant que, dans de nombreux cas, des manuels ou des livres ne quittent pas les cartables tout au long de l’année scolaire, relève le quotidien.
Des alternatives, telles que les Bourses aux livres, ont été proposées, mais même cette solution tombe à l’eau étant donné la cadence à laquelle sont changés les manuels exigés, chaque année, ajoute-t-il, estimant “urgent” de remédier à cette “grande cacophonie”.
HA/APA