Le chef de l’Etat rwandais a la possibilité de se présenter pour un quatrième mandat de cinq ans.
Le Front patriotique rwandais (FPR) a tenu, ce week-end, son 16e congrès international. Le parti présidentiel rwandais a profité de cette occasion pour élire les membres de son comité exécutif. Obtenant 99,8% des voix, Paul Kagamé a été plébiscité à la tête de cette formation politique pour un mandat de cinq ans.
Le président rwandais faisait face à Abdul Kareem Harerimana, ancien député et ambassadeur du Rwanda en Indonésie.
Si le maintien de Paul Kagamé au sommet du FPR n’est pas une surprise, la désignation de Consolée Uwimana comme vice-présidente est, en revanche, une grande première. L’ancienne sénatrice est la première femme à occuper ce poste au FPR, une formation politique qui a d’abord été un mouvement armé luttant farouchement pour mettre fin au génocide des Tutsis de 1994.
Après cet épisode tragique de son histoire, le Rwanda a amorcé une transformation économique et sociale sous le leadership de Paul Kagamé. « Nous avons des ambitions, nous avons des attentes, nous avons le sens du poids de la responsabilité », a déclaré Kagamé qui a exhorté ses partisans à « garder le cap » et à « continuer à chercher des solutions à chaque problème auquel nous sommes confrontés ».
Le dirigeant rwandais, qui a passé plus de vingt ans au pouvoir, ne s’est toujours pas prononcé sur une éventuelle quatrième candidature. Toutefois, la Constitution, révisée en 2015, lui permet de briguer les suffrages des Rwandais en août 2024.
En octobre 2015, les députés rwandais ont voté en faveur de la réforme de la Loi fondamentale, réduisant le mandat présidentiel de sept à cinq ans et limitant le nombre de mandats à deux. Mais cette modification n’entre en vigueur qu’en 2024, laissant à l’actuel chef de l’Etat la possibilité de briguer deux nouveaux mandats de cinq ans.
AC/odl/APA