La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Cheffe de la MINUSCA, Mme Valentine Rugwabiza, a salué la décision des groupes armés Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) et Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) de réintégrer l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA).
L’annonce a été faite par la porte-parole de la MINUSCA, Florence Marchal, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission à Bangui. « La Mission suit avec attention ces développements encourageants et réaffirme qu’un retour à l’APPR constitue la seule voie vers une paix durable », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé que le soutien au processus de paix reste une priorité du mandat confié par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
La MINUSCA s’est également dite disposée à accompagner la mise en œuvre de l’accord, une fois ses modalités redéfinies par les signataires, et salue toute initiative visant à favoriser le dialogue, la cessation des hostilités et la réintégration des acteurs dans le cadre de l’Accord de paix de 2019 et de la feuille de route de Luanda de 2021.
Sur le terrain, la Mission poursuit ses efforts en faveur de la stabilisation. Plusieurs infrastructures routières essentielles ont récemment été réhabilitées, dont les ponts de Zaorosango (Mambéré), Bornou (Haute-Kotto), ainsi que neuf ouvrages dans la préfecture de l’Ouham-Pendé, dans le cadre du plan de stabilisation de la Yadé. Le pont permettant l’accès à Ngoutéré sera bientôt achevé. Ces travaux améliorent la mobilité, désenclavent des zones isolées et renforcent la sécurité des populations.
Dans le domaine de la justice et de la lutte contre l’impunité, la MINUSCA a soutenu l’organisation de journées portes ouvertes dans les tribunaux de première instance de Bambari, Bouar et Bria. L’objectif : renforcer la compréhension du fonctionnement du système judiciaire auprès de la population, à travers des échanges, des visites guidées et la distribution de supports pédagogiques.
Autre avancée notable, la signature, le 23 avril 2025, d’un arrêté conjoint entre les ministères centrafricains de la Justice et de la Santé publique établissant le Comité Paritaire sur la santé des détenus. Cette instance interministérielle vise à améliorer la gouvernance et la prise en charge sanitaire dans les établissements pénitentiaires, en droite ligne avec la Politique nationale de santé des détenus adoptée en 2019. La MINUSCA a joué un rôle clé dans cette avancée grâce à son plaidoyer et son appui technique.
Enfin, la Mission a annoncé la célébration, le 3 mai, de la Journée mondiale de la liberté de la presse, placée cette année sous le thème : « Informer dans un monde nouveau – L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ». À cette occasion, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rappelé l’importance vitale d’un journalisme libre, indépendant et factuel, capable de faire barrage à la désinformation, aux discours de haine et aux dérives algorithmiques.
TE/APA