Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par la sortie des magistrats sénégalais contre les acteurs politiques qui portent des accusations de corruption sur des membres du Conseil constitutionnel à quelques heures du huitième de finale de l’équipe nationale du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football en cours en Côte d’Ivoire contre le pays organisateur.
Le Quotidien indique que l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) est « en ordre de bataille » à la suite des attaques contre le Conseil constitutionnel, demandant « à ses membres de faire bloc autour des juges attaqués ».
« L’Union des magistrats sénégalais (UMS) condamne vigoureusement la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire dont la mission est d’entendre les magistrats membres du Conseil constitutionnel, Cheikh Tidiane Coulibaly et Cheikh Ndiaye, accusés par le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement de +connexions douteuses+ et +conflit d’intérêts+, suite à l’invalidation de la candidature de Karim Wade (à la prochaine présidentielle). L’UMS estime que la démarche est +attentatoire au principe de la séparation des pouvoirs et constitutive d’un précédent dangereux pour l’indépendance de la Justice+ », explique le journal.
Sud Quotidien souligne que « les magistrats font bloc » contre la commission d’enquête parlementaire contre deux membres du Conseil constitutionnel. Ils dénoncent « une atteinte à la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice », selon le journal.
L’Observateur note que l’UMS a servi une « réponse magistrale » contre les accusateurs de deux juges du Conseil constitutionnel après l’invalidation du candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS), Karim Wade, qui détiendrait la nationalité française au moment de la présentation de son dossier de candidature au Conseil constitutionnel pour la présidentielle sénégalaise du 25 février 2024. « Aucune commission parlementaire n’a compétence pour entendre un magistrat », rappelle l’UMS.
Candidat à ce scrutin, l’ancien Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne indique dans Walf Quotidien qu’il n’a « plus de relation avec Macky » Sall, qui ne se représentera pas en février 2024, alors que M. Dionne promet de faire « un seul mandat de cinq ans ». Toutefois, « le Sénégal n’est pas un jouet », précise le député Mamadou Lamine Diallo, également candidat à cette présidentielle qui dit proposer « une rupture nationale » à ses compatriotes sénégalais.
En football, L’Observateur indique que « les Lions (du Sénégal sont) dans un guet-apens » parce qu’ils doivent croiser ce soir (20 heures GMT), en huitième de finale de la Coupe d’Afrique des nations (Can), les Eléphants de Côte d’Ivoire, pays organisateur de la 34ème édition de cette compétition. Le coach mental Dominique Lucas rappelle que la Côte d’Ivoire, qui a connu un parcours difficile en phases de groupe avec une victoire contre deux défaites, « a déjà connu le pire », soulignant que « les latéraux auront moins de bons de sortie » dans cette rencontre qui s’annonce fermée au regard de la configuration des deux équipes. Cependant, « la bataille du milieu sera la clé du match, le plus costaud l’emportera » alors que le milieu sénégalais Pape Guèye, sorti sur blessure contre la Guinée, est « très incertain ».
Le Soleil note que « les Lions sont prêts à vaincre » les Eléphants ce lundi soir alors que Stades affirme que « les Lions visent un 11ème quart » de finale en battant la Côte d’Ivoire. Face à la pression de plusieurs supporters sénégalais, le sélectionneur Aliou Cissé rassure qu’ils sont « formatés » pour ce genre de rencontre.
Son homologue ivoirien Emerse Faé souligne de son côté qu’ils n’ont « rien à envier au Sénégal » et que « la confiance est là » malgré la défaite mémorable (4-0) d’il y a une semaine des Eléphants face à la Guinée équatoriale, occasionnant le limogeage du sélectionneur Jean Louis Gasset et une qualification à la dernière minute en huitième de finale en tant que meilleur troisième de leur groupe.
ODL/ac/APA