Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les diverses appréciations des postures de société civile sénégalaise à dix mois de l’élection présidentielle.
Sud Quotidien note que « la société civile est à pied d’œuvre » pour la « tenue d’une présidentielle libre, transparente et sereine » en février 2024 au Sénégal. « Après ses multiples appels à l’apaisement face à un contexte politique très tendu du fait de moult points de divergence entre acteurs politiques, pouvoir et opposition confondus, la société civile s’investit dans la définition des concours techniques et politiques » en sollicitant notamment « les organisations en question autour du processus électoral et de la révision du fichier électoral », explique le journal.
Malgré ses efforts pour obtenir une « bonne déclinaison du processus électoral », la société civile sénégalaise est « accusée de partialité », affirme L’Observateur, notant qu’elle est enfermée dans « le temps des suspicions » par des acteurs politiques, du pouvoir surtout. « Aujourd’hui, il y a des personnes qui se réclament de la société civile, mais il vaudrait mieux qu’elles descendent sur l’arène politique », charge Abdou Mbow, député de la mouvance présidentielle.
En revanche, « il faut une neutralité qui ne cache pas derrière des mensonges », conseille de son côté Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais (PDS) du président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), rappelant que « la société civile était féroce avec le régime » libéral. « Quand des membres de la société civile disent publiquement qu’ils ont organisé la cherté des prix en 2010 et 2011 pour faire tomber le président Abdoulaye Wade, c’est parce qu’ils sont partisans. Mais l’évolution politique du Sénégal a fait en sorte que les éléments qui ont combattu au profit de la société civile ont fini par des subterfuges à rejoindre la politique », a fustigé M. Wade.
Dans Bés Bi, Alioune Tine, une des figures de la société civile, répond « aux critiques du pouvoir ». « Je ne suis pas neutre », a assumé le fondateur d’Afrikajom Center et ancien directeur régional d’Amnesty international. « Si je suis neutre par rapport à l’injustice, c’est de la fumisterie », a-t-il précisé.
Le Quotidien pose « Idy sur les rails » de l’élection présidentielle de 2024. En effet, Idrissa Seck, leader du parti Rewmi (le pays) et président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a « lancé une campagne de collecte fonds » pour ce rendez-vous. Cette situation amène le journal à ne plus douter sur les « souhaits » de l’ancien maire de Thiès de « briguer le suffrage des Sénégalais » l’année prochaine même si ce dernier « semble se faire plaisir à jouer au clair-obscur ».
Walf Quotidien affirme que « la Gauche perd sa droite » pour évoquer le décès d’Ibrahima Sène, secrétaire national chargé des questions économiques au Parti de l’indépendance et du travail (PIT). « Décédé le week-end dernier », le militant gauchiste septuagénaire était « le seul dans la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) à oser dire non au troisième mandat » ou l’éventuelle troisième candidature du président Macky Sall qui rend hommage à une « grande personnalité », un « homme des luttes sociales et politiques ».
Il fut surtout « un combattant de la démocratie et des libertés », a encore témoigné le chef de l’Etat dans Le Soleil qui se fait aussi l’écho de la célébration de Pâques « en l’honneur de Jésus-Christ ». À cette occasion, l’Archevêque de Dakar, Benjamin Ndiaye, a invité « les chrétiens à s’inspirer de la foi de la Vierge Marie ». Le religieux a également recommandé dans son homélie « que nos bonnes intentions en matière de respect de l’environnement soient en cohérence avec nos comportements ».
ODL/ac/APA