La Banque centrale du Nigéria (CBN) a attribué la baisse significative des revenus pétroliers au 3ème trimestre 2024 au vieillissement des infrastructures de pipelines et aux inefficacités opérationnelles.
Selon le dernier rapport économique de la CBN pour le troisième trimestre 2024, les revenus pétroliers ont chuté de 24,72% à 1 300 milliards de nairas par rapport au deuxième trimestre 2024.
Cette baisse est en grande partie due à la baisse des recettes provenant de l’impôt sur les bénéfices pétroliers et des redevances.
Il a noté que le chiffre des recettes était inférieur de 75,39% à l’objectif trimestriel, principalement en raison des fermetures fréquentes causées par la détérioration des pipelines et des installations.
« Les recettes pétrolières ont toutefois chuté de 24,72% à 1.300 milliards de nairas, par rapport au niveau du deuxième trimestre 2024 en raison de la baisse des recettes provenant de l’impôt sur les bénéfices pétroliers et des redevances ».
« Il était également inférieur de 75,39% à l’objectif trimestriel en raison des fermetures résultant du vieillissement des pipelines et des installations pétrolières », indique le rapport.
Le rapport a également noté que malgré une augmentation modeste de la production de pétrole brut à 1,33 million de barils par jour contre 1,27 mbj au trimestre précédent, des défis tels que le vol, le vandalisme et les déficits d’infrastructures ont gravement entravé la performance des revenus pétroliers du Nigéria.
Le vieillissement des infrastructures a non seulement réduit l’efficacité, mais a également compromis la capacité du pays à respecter son quota de production de l’OPEP.
Le rapport a noté que des facteurs mondiaux ont encore aggravé la situation, le prix spot moyen du brut Bonny Light du Nigéria ayant chuté de 5,45% à 82,23 dollars le baril au cours du trimestre, reflétant une demande modérée sur le marché mondial.
Les médias locaux ont cité le rapport de la CBN selon lequel des baisses similaires ont été observées sur d’autres indices de référence du brut, notamment le Brent et le panier de référence de l’OPEP.
Alors que le secteur pétrolier était en difficulté, l’économie nigériane a enregistré une croissance de 3,46% au troisième trimestre 2024, contre 3,19% au deuxième trimestre, tirée en grande partie par le secteur non pétrolier, qui a contribué à hauteur de 3,18 points de pourcentage à la croissance totale du Pib.
La croissance du secteur pétrolier a ralenti à 5,17% en glissement annuel, contre 10,15% au trimestre précédent, en raison des inefficacités opérationnelles et de la baisse des prix du pétrole brut.
GIK/fss/te/Sf/APA