L’Afrique du Sud se félicite de la décision de la Cour pénale internationale (CPI) ordonnant à Israël de mettre fin à ce qu’elle qualifie d’actes génocidaires de son armée à Gaza.
Dans un communiqué publié jeudi en fin de journée, le bureau du président Cyril Ramaphosa a déclaré que la CPI avait accédé à la demande de l’Afrique du Sud, formulée au début du mois, de prendre des mesures provisoires supplémentaires afin d’empêcher Israël de causer des dommages irréparables en raison du siège qu’il impose à Gaza.
« La Cour a ordonné à Israël de veiller, avec effet immédiat, à ce que ses forces armées ne commettent pas d’actes constituant une violation de l’un quelconque des droits des Palestiniens de Gaza en tant que groupe protégé par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, notamment en empêchant, par quelque action que ce soit, l’acheminement de l’aide humanitaire dont le pays a besoin de toute urgence », a indiqué le communiqué.
Il a également été ordonné à l’Etat juif de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour garantir, en coopération avec les Nations unies, « la fourniture sans entrave et à grande échelle, par toutes les parties concernées, des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont besoin de toute urgence » dans l’ensemble de la bande de Gaza.
Il lui a également été ordonné d’augmenter la capacité et le nombre de points de passage terrestres et de les maintenir ouverts aussi longtemps que nécessaire, selon le communiqué.
La Cour a noté que « les Palestiniens de Gaza ne sont plus seulement confrontés à un risque de famine, comme indiqué dans l’ordonnance du 26 janvier 2024, mais que la famine est en train de s’installer, au moins 31 personnes, dont 27 enfants, étant déjà mortes de malnutrition et de déshydratation ».
Le 6 mars, l’Afrique du Sud a saisi la CIJ d’une « demande urgente de renforcement des mesures conservatoires ordonnées par la Cour le 26 janvier afin d’éviter une famine catastrophique dans la bande de Gaza
».
Dans sa requête, Pretoria a noté que la situation humanitaire à Gaza était « urgente » et qu’il était nécessaire que la CPI renforce les mesures provisoires qu’elle avait ordonnées le 26 janvier pour empêcher une famine généralisée dans l’enclave.
Les mesures conservatoires du 26 janvier ordonnaient à Israël, entre autres, de s’abstenir de commettre des actes de génocide contre les Palestiniens de Gaza et d’empêcher et de punir l’incitation directe et publique à commettre un génocide à l’égard des membres du groupe palestinien dans la bande de Gaza.
JN/fss/te/APA