La Belgique réaffirme son engagement au partenariat UE-Maroc, tout en respectant les décisions de la CJUE. Ce pays réitère son engagement à œuvrer pour un partenariat fort avec le Maroc, soulignant l’importance de la diplomatie pragmatique et de l’amitié durable entre les nations.
Alors que les défis géopolitiques se multiplient, la Belgique a marqué sa position en réaffirmant son attachement au partenariat stratégique entre l’Union Européenne et le Maroc. Cette déclaration intervient à la suite d’une décision controversée de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) concernant les accords de pêche et agricoles incluant le Sahara « occidental ».
Le ministère belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, via un message posté sur son compte X, a souligné l’importance de l’amitié et de la coopération entre l’UE et le Royaume du Maroc. Ce message, publié samedi, reflète la volonté de la Belgique de continuer à renforcer et à approfondir ces relations bilatérales, malgré les récentes évolutions juridiques.
La CJUE a statué que la Commission européenne avait engagé des accords avec le Maroc, incluant des produits provenant du territoire disputé du Sahara « occidental », ce qui constitue, selon elle, une violation du droit à l’autodétermination de sa population. Cette décision a réactivé le débat autour de la légalité des transactions impliquant cette région, tout en suscitant des réactions diplomatiques diverses.
En réponse, le Maroc a publié un communiqué exprimant sa position inébranlable sur l’intégrité de son territoire. « Le Maroc réitère sa position constante selon laquelle il n’acceptera aucun accord ou instrument juridique qui ne respecte pas son intégrité territoriale et son unité nationale », a affirmé le ministère des Affaires étrangères. Cette déclaration met en avant l’engagement indéfectible du pays à défendre sa souveraineté sur la scène internationale.
Malgré ces tensions, le soutien de la Belgique au partenariat UE-Maroc est renforcé par son appui à la déclaration conjointe d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et de Josep Borell, Haut-représentant de l’UE. Tous deux ont souligné leur souhait de préserver et de renforcer les liens avec le Maroc, se basant sur le principe juridiquement contraignant « pacta sunt servanda« , qui signifie que les accords doivent être respectés.
Ce partenariat est qualifié d’« ancien, large et profond », témoignant des décennies de coopération dans divers domaines tels que l’économie, la sécurité et la culture. L’Union Européenne valorise ces relations qui, au-delà des enjeux commerciaux, englobent des dimensions stratégiques telles que la gestion des flux migratoires, la lutte contre le terrorisme, et la transition énergétique.
Pour la Belgique, cette situation nécessite un équilibre délicat entre respect des décisions juridiques de l’UE et maintien des relations bilatérales solides avec le Maroc. Le gouvernement belge semble vouloir jouer un rôle de facilitateur, cherchant à apaiser les tensions et à promouvoir le dialogue entre les parties concernées. C’est dans cet esprit que la Belgique encourage une approche constructive qui respecte autant les décisions juridiques de l’UE que les sensibilités nationales du Maroc.
En effet, en tant que partenaire clé du voisinage sud de l’UE, le Maroc joue un rôle central dans la stabilité de la région, faisant de cette relation un impératif pour plusieurs États membres.
RT/Sf/APA