APA-Brazzaville (Congo)
Certaines unités de traitement de la maladie ont été inondées causant une augmentation des cas signalés dans certains endroits suite aux fortes pluies, alerte l’OMS.
Dans les pays africains touchés par le choléra, les cas hebdomadaires diminuent. Mais, les fortes inondations dues aux pluies saisonnières et aux cyclones tropicaux en Afrique australe augmentent le risque de propagation de la maladie et menacent de saper les efforts de lutte contre les épidémies, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans un communiqué parvenu jeudi à APA, l’agence onusienne signale que dans cette partie du continent, des épidémies de choléra se produisent au milieu des pluies saisonnières et des tempêtes tropicales qui ont provoqué de fortes inondations.
Selon elle, au Malawi qui connaît la pire épidémie de choléra de son histoire, l’augmentation des précipitations ralentit les efforts de lutte contre l’épidémie dans certaines régions, les équipes d’intervention ayant des difficultés à atteindre les personnes ayant besoin d’aide en raison de routes inaccessibles et de dommages aux infrastructures.
« Certaines unités de traitement du choléra ont été inondées et il y a eu une augmentation des cas signalés dans certains endroits suite aux fortes pluies », poursuit l’OMS.
Au Mozambique, elle note que le cyclone Freddy, qui a touché terre le 24 février 2023, a causé d’importants dégâts aux infrastructures. Plus de 44 000 personnes ont été touchées, 55 établissements de santé endommagés ou détruits et près de 3 500 km de route endommagés, selon les premières évaluations.
Ce pays est confronté à une épidémie de choléra qui a touché six de ses 11 provinces. Il a connu une forte augmentation des cas depuis décembre 2022 au milieu de la saison des pluies en cours. La vaccination contre le choléra est en cours. L’Afrique du Sud et le Zimbabwe voisins ont également signalé des inondations, souligne l’organisme onusien.
Pour soutenir la riposte au choléra, l’OMS affirme avoir déployé 80 experts dans les pays touchés. Au cours des deux derniers mois, l’Organisation soutient avoir expédié 455 tonnes de fournitures essentielles contre le choléra au Malawi et au Mozambique. Une assistance similaire a été apportée au Burundi, en République démocratique du Congo, au Ghana, au Kenya et en Zambie pour renforcer la préparation et la riposte à l’épidémie.
Alors que le choléra est très virulent et peut être mortel, la maladie est facile à traiter. La plupart des gens peuvent être traités avec succès grâce à l’administration rapide d’une solution de réhydratation orale ou de liquides intraveineux.
A en croire l’OMS, une lutte durable et efficace contre le choléra nécessite des mesures globales telles que l’amélioration de la détection et de la réponse, l’accès au traitement et à la vaccination, l’eau potable et l’assainissement.
Les épidémies de choléra en cours en Afrique sont exacerbées par des événements climatiques extrêmes et des conflits qui ont accru les vulnérabilités, car les gens sont contraints de fuir leur foyer et de se débattre avec des conditions de vie précaires.
ARD/te/APA