Le directeur général de l’Association des fabricants du Nigéria (MAN), Segun Ajayi-Kadir, a déclaré que la récente hausse du prix de l’essence de 568 nairas par litre à 855 nairas aggraverait le problème de l’augmentation du coût des produits et des services auxquels est confronté le secteur de l’économie réelle.
En sa qualité de Directeur général de la MAN, ayant alerté contre les nouveaux prix de l’essence, Segun Ajayi-Kadir, a également déclaré dans un communiqué que cette augmentation des prix nuirait au secteur manufacturier, qui était déjà en difficulté.
Il a ajouté que la hausse du prix de l’essence entraînerait une augmentation des prix d’autres produits de base, en raison de la diminution du revenu disponible du Nigérian moyen.
Ajayi-Kadir a admis qu’une hausse des prix était inévitable en raison de l’augmentation mondiale des prix du pétrole brut et de la dépendance du Nigéria à l’égard des carburants importés, les raffineries n’étant pas opérationnelles.
« L’augmentation du coût du pétrole brut aura un impact direct sur le coût de l’importation de carburant au Nigéria et la NNPC devrait, à un moment ou à un autre, ajuster les prix intérieurs (…) En outre, dès que les subventions aux carburants ont été réduites ou supprimées, il était inévitable que les prix augmentent », a-t-il déclaré.
Selon lui, la forte baisse de la valeur du naira aurait également un impact sur l’importation de pétrole.
Le DG de la MAN a fait remarquer qu’étant donné qu’une plus grande partie du revenu des Nigérians est consacrée aux transports et à l’énergie, ceux-ci auront moins d’argent à dépenser pour d’autres biens essentiels, ce qui entraînera une diminution de la demande en biens non essentiels.
Selon M. Ajayi-Kadir, ce scénario économique devrait contribuer à une nouvelle augmentation de l’inflation, exerçant une pression supplémentaire sur les budgets des ménages.
Il a ajouté que la vulnérabilité du secteur manufacturier face aux développements comprenait l’augmentation des coûts de production et de logistique, forçant les fabricants à augmenter leurs prix et à risquer une accumulation de stocks invendus et une réduction de l’utilisation des capacités, ce qui pourrait conduire à un ralentissement de la performance manufacturière.
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