Lors d’une visite de travail de quelques heures en Ouganda, le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue ougandais ont échangé sur le renforcement de leur coopération dans plusieurs domaines, avec un accent particulier sur la lutte contre les jihadistes affiliés à l’État islamique.
À la veille du 23ᵉ sommet des Chefs d’État et de gouvernements du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) qui s’ouvre ce jeudi 31 octobre au Burundi, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, s’est rendu mercredi à Entebbe, en Ouganda pour une visite de travail chez son homologue, Yoweri Museveni.
Les deux dirigeants se sont entretenus pendant trois heures au palais d’État d’Entebbe, principalement sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Au cœur des discussions : l’évaluation des opérations conjointes menées par les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF) contre les terroristes de l’Alliance des Forces démocratiques (ADF) dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Ces islamistes, originaires de l’Ouganda et affiliés à l’État islamique depuis 2018, multiplient les exactions contre les civils dans l’est de la RDC. Pour contrer le groupe jihadiste actif également en Ouganda, les deux pays ont lancé en 2021 l’opération « Shujaa » (héros en swahili).
« Les discussions très enrichissantes et très prometteuses que nous avons eues ont tourné essentiellement autour du processus de paix, cette paix que nous voulons pour notre région », a déclaré le président Tshisekedi à l’issue de la rencontre.
Le président Museveni a précisé que les échanges ont également abordé « l’exploitation du pétrole sur le Lac Albert et les infrastructures routières » d’intérêt commun. « Ce dont le Congo a besoin, c’est ce dont l’Ouganda a besoin », a-t-il souligné.
Cette rencontre intervient à point nommé avant l’ouverture, jeudi, du sommet du COMESA, dont le thème est « Accélérons l’intégration régionale par le développement des chaînes de valeurs régionales dans les domaines de l’agriculture résiliente au climat, de l’exploitation minière et du tourisme. »
La délégation congolaise comprenait notamment le ministre des Infrastructures Alexis Gisaro, le Haut Représentant du Chef de l’État chargé du processus de Luanda, et le Chef d’état-major général des FARDC.
AC/Sf/APA