Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire du Maroc, Abdellatif Hammouchi, a effectué une visite de travail à Vienne, à la tête d’une délégation sécuritaire représentant le pôle de sécurité marocain.
La diplomatie sécuritaire marocaine a une nouvelle fois affirmé sa stature internationale à l’occasion de la 22ᵉ réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité de la région Moyen-Orient – Afrique du Nord (MENA), élargie à la Turquie et au Pakistan, qui s’est tenue les 6 et 7 mai au Centre international de Vienne, en Autriche, sous l’égide des Nations Unies.
À la tête d’une importante délégation conjointe de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), Abdellatif Hammouchi, patron des deux institutions, a représenté le Royaume du Maroc à cette rencontre stratégique. L’événement, coordonné par l’équipe d’appui analytique et de surveillance des sanctions relevant du Conseil de sécurité de l’ONU, a réuni les principaux responsables sécuritaires de la région dans un contexte de recomposition accélérée des menaces transnationales.
La présence de M. Hammouchi à ce forum de haut niveau s’inscrit dans la continuité d’une diplomatie sécuritaire marocaine proactive, fondée sur le partage d’expertise, la coopération technique et l’anticipation des risques globaux. Selon une source officielle au sein du pôle DGSN–DGST, cette participation traduit « l’engagement constant du Maroc en faveur de la concertation stratégique et de la coordination opérationnelle avec les États partenaires. »
Les travaux de la réunion ont notamment porté sur les mutations des structures dirigeantes de l’organisation État islamique (EI) et d’Al-Qaïda, à la suite de l’éclatement de leurs sanctuaires historiques et de la multiplication de cellules régionales plus insaisissables. Les participants ont également analysé les nouvelles modalités de financement, les innovations en matière de cryptage numérique, ainsi que les dispositifs clandestins de soutien logistique employés par ces groupes.
Autre point saillant des échanges : l’évolution des stratégies de propagande djihadiste, marquée par une adaptation croissante aux écosystèmes numériques, à la décentralisation des plateformes et à l’essor de récits ciblant des publics de plus en plus fragmentés.
En marge des sessions plénières, M. Hammouchi a tenu plusieurs rencontres bilatérales avec ses homologues du Qatar, de Turquie, d’Arabie saoudite, du Pakistan et des Émirats arabes unis. Ces entretiens ont permis d’approfondir les axes de coopération sécuritaire, à la lumière des menaces émergentes et des défis partagés. Ils ont également contribué à renforcer la coordination technique et l’échange de renseignements entre services partenaires.
Cette séquence diplomatique à Vienne confirme le rôle moteur joué par Rabat dans l’architecture sécuritaire régionale. Fort de son expérience dans la lutte antiterroriste, la prévention de la radicalisation et la maîtrise des risques transversaux, le Royaume apparaît, selon plusieurs observateurs, comme un acteur pivot dans les efforts de stabilisation et de sécurité collective.
Avec une doctrine fondée sur la prévention, l’expertise terrain et la coopération multilatérale, le Maroc s’impose désormais comme un partenaire crédible et incontournable dans la consolidation d’un ordre sécuritaire global fondé sur la confiance, la vigilance partagée et la réciprocité stratégique.
MK/Sf/ac/APA