Le Japon n’a pas tardé à réagir à l’intrusion du Polisario lors la réunion de la TICAD en rappelant clairement et solennellement qu’il ne reconnaît pas l’entité et que son intrusion ne change rien à sa position.
Lors de la réunion préparatoire de la Conférence ministérielle internationale sur le développement de l’Afrique (TICAD 9) ouverte hier à Tokyo, la session de ce samedi matin a été marquée par un nouvel épisode de tension lié à la présence du Polisario. Un diplomate algérien a agressé physiquement un secrétaire marocain après que ce dernier a tenté de retirer un chevalet portant l’inscription « République sahraouie », placée secrètement par celui-ci.
La vidéo choquante montre le diplomate algérien plaquer violemment le secrétaire marocain au sol. Le chevalet en question représentait le groupe séparatiste du Polisario.
Cet incident a perturbé la conférence TICAD, qui rassemble des dirigeants africains et internationaux pour discuter du développement et de la coopération.
Les représentants japonais ont réagi en réaffirmant leur position officielle sur le conflit du Sahara. Lors de sa déclaration, le Ministre délégué japonais a pris soin de rappeler la position officielle de son pays. Il a souligné qu’aucune délégation du Polisario n’avait été invitée et que le Japon ne reconnaissait pas ce groupe séparatiste.
Cette déclaration solennelle, faite devant toute l’Afrique et le monde entier, répond directement aux tentatives d’intrusion du Polisario dans la réunion de la TICAD.
En cherchant à obtenir une reconnaissance implicite de la part du Japon, l’Algérie et le Polisario ont, au contraire, provoqué une réaffirmation claire du refus japonais de reconnaître le Front Polisario.
L’Algérie et le Front Polisario ont l’habitude d’utiliser de telles tactiques pour tenter d’acquérir une légitimité et faire valoir leurs revendications sur le territoire marocain. En 2022, lors de la TICAD 8 à Tunis, le Front Polisario avait déjà tenté un coup diplomatique similaire après que la Tunisie avait unilatéralement invité Brahim Ghali, le chef du Front Polisario. Le Japon, co-organisateur de la TICAD, n’avait pas reconnu Ghali, ni le Front Polisario comme une entité souveraine, ce qui avait été perçu comme une violation des protocoles d’invitation.
Le gouvernement japonais a condamné cette invitation, soulignant que la TICAD était destinée aux discussions sur le développement de l’Afrique et que seules les entités officiellement reconnues par l’ONU étaient autorisées à y participer.
Cette récente opération algérienne survient alors que le Maroc célèbre d’importants gains diplomatiques concernant le Sahara, notamment la récente reconnaissance de sa souveraineté sur ses provinces du sud par la France le mois dernier.
MN/Sf/ac/APA