Le président sénégalais Faye a annoncé ce jeudi 12 septembre la dissolution de l’Assemblée nationale, invoquant un blocage politique persistant. Du côté de l’ancienne majorité parlementaire, on dénonce « une indignité ».
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby, ensemble pour un même espoir), incarnant la majorité parlementaire, a vivement réagi ce jeudi à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Bassirou Diomaye Faye, dénonçant un acte d’« indignité républicaine ».
Dans un communiqué signé par Abdou Mbow, président du groupe Bby, l’ancienne coalition au pouvoir accuse le président Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko de « s’amuser de nos institutions pour satisfaire leurs besoins politiques urgents ».
Le groupe Bby affirme que cette décision vise à « bloquer l’initiative de la motion de censure déposée par la majorité » et dénonce l’utilisation « pernicieuse » des dispositions constitutionnelles pour convoquer une session extraordinaire « avec un ordre du jour surchargé à dessein ».
« Ces deux hommes, à la tête de notre pays, s’amusent de nos institutions pour satisfaire leurs besoins politiques urgents, qui semblent être la dissimulation de leurs incapacités à résoudre les problèmes des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué.
L’opposition appelle les Sénégalais à « dénoncer avec la dernière énergie ces agissements d’une autre époque » et met en garde contre ce qu’elle perçoit comme une tentative « d’installer une dictature » et « un Royaume au Sénégal ».
Le groupe Bby annonce son intention de se mobiliser en vue des prochaines élections législatives, fixées au 17 novembre 2024, pour « faire battre à plate couture » le parti au pouvoir.
Le président sénégalais Faye a annoncé ce jeudi 12 septembre la dissolution de l’Assemblée nationale, invoquant un blocage politique persistant. Il a fixé les élections législatives au 17 novembre 2024, appelant le peuple à choisir une nouvelle représentation en accord avec les réformes promises lors de son élection en mars.
AC/Sf/APA