Le différend entre l’exécutif et le législatif concernant la date de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko a finalement trouvé une issue heureuse. Le bureau de l’Assemblée nationale s’est aligné sur la date fixée par le président Diomaye Faye pour cet exercice.
Vendredi 6 septembre, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop a confirmé avoir « reçu notification de la date de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, fixée au 13 septembre 2024 ». Le parlement « prend acte de cette décision qui s’inscrit en droite ligne de la tradition républicaine », a-t-il précisé.
Initialement, la date du 11 septembre avait été retenue par la Conférence des Présidents de l’Assemblée nationale. Selon le communiqué, ce choix s’appuyait sur le décret n°2024-1880 du 4 septembre 2024, qui convoquait une troisième session extraordinaire de l’Assemblée, avec un ordre du jour prioritaire mais sans préciser de date exacte. Face à cette absence, poursuit le document reçu à APA, la Conférence des Présidents, seule habilitée à fixer le calendrier parlementaire, avait décidé de la date du 11 septembre lors de sa réunion du 5 septembre.
Le bureau du Parlement a tenu à rappeler que cette démarche n’était que l’exercice d’une prérogative définie à l’article 19 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, visant à garantir le bon déroulement des travaux parlementaires.
Après le rejet, lundi 2 septembre, du projet de loi portant suppression du Conseil économique social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) par la majorité parlementaire, le président Faye a mis fin aux fonctions des présidents de ces institutions.
Dans la foulée, le chef de l’Etat sénégalais a convoqué une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, coupant ainsi l’élan des députés de l’opposition. Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby, Ensemble pour un même espoir ) avait déposé une motion de censure contre le gouvernement au lendemain du rejet du projet de loi qui visait à supprimer le CESE et le HCCT.
AC/Sf/APA