Le concours Gaindé Start’up Challenge, dont le lancement officiel de la 5ème édition a été effectué ce vendredi à Dakar par l’entreprise Gaindé 2000, donne l’opportunité à des étudiants du public et du privé d’entreprendre dans le domaine du numérique.
Diafara Cissé, lauréat de cette joute en 2017, vole maintenant de ses propres ailes. « Nous avons mis sur pied une start-up qui s’appelle Cauris Soft Technology. Jusque-là, tout se passe bien. Nous bénéficions de l’accompagnement de Gaindé 2000 qui nous conseille et nous donne des projets en sous-traitance », a-t-il détaillé.
Avec de l’audace, ce jeune homme de 28 ans et ses associés, font sereinement leur trou dans ce secteur hyper concurrentiel. « Nous avons développé des produits de gestion mais aussi de certification de diplômes. Nous réalisons pour des entreprises des sites web, des applications mobiles et des systèmes d’informations », a précisé ce natif de Pikine (banlieue de Dakar).
Toutefois, de nombreux obstacles peuvent retarder l’envol des start-up qui, pourtant sont devenues incontournables dans l’économie mondiale. « Le défi, c’est de trouver des marchés. Certaines entreprises ne nous font pas totalement confiance », a regretté Diafara Cissé qui est, par ailleurs, le Responsable Informatique de Sup de Co (Dakar).
Quoi qu’il en soit, cet entrepreneur a déjà fait des émules. Fatou Caroline Ndiaye, étudiante en Master 2 de Management des Systèmes d’Informations Automatisés à l’Université Assane Seck de Ziguinchor (sud), ambitionne de suivre ses traces. « Nous (les jeunes) ne pouvons pas tous être des salariés. Il faut avoir un esprit entrepreneurial en osant et en innovant », a-t-elle soutenu.
Pour l’heure, quinze établissements du public et du privé sont en lice pour la 5èmeédition de Gaindé Start’up Challenge. Les participants de ce concours défendront entre autres les couleurs de l’Ecole Supérieure de Technologie et de Management (ESTM), de l’Institut Africain de Management (IAM), de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, nord), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS).
Cette année, le thème retenu est : « Le numérique dans le monde rural ». Les étudiants devront s’y inspirer afin de présenter des projets à fort impact. « Le numérique permet d’effacer certaines barrières, d’avoir de nouvelles façons de concevoir la santé, l’éducation, le tourisme, l’agriculture, l’élevage… », a expliqué Mouhamed Diouf, le Directeur des études, de l’innovation et de la gestion des projets de Gaindé 2000.
A travers l’organisation de cette compétition, Gaindé 2000 souhaite que « les étudiants se lancent en nombre dans l’entrepreneuriat pour créer des emplois au lieu d’en chercher », a fait savoir M. Diouf. Partant de là, il s’est félicité de l’utilité de Gaindé Start’up Challenge.
« C’est un concours dans lequel, les écoles se frottent et ajustent leur cursus de formation. Dans certains établissements, le projet du concours peut être considéré comme celui de fin d’études. Des incubateurs y naissent aussi », a souligné le Directeur des études, de l’innovation et de la gestion des projets de Gaindé 2000.
La première édition du concours Gaindé Start’up Challenge a eu lieu en janvier 2015. Gaindé 2000, initiatrice, est une entreprise sénégalaise spécialisée dans l’édition et l’intégration de solutions dématérialisées, l’opération de plateformes de dématérialisation mais aussi dans la formation, le conseil et l’accompagnement sur les métiers du numérique.
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