La région nord-africaine connaît une dynamique contrastée entre avancées économiques, renforcement des coopérations et tensions politiques. Tanger au Maroc scelle un partenariat stratégique avec Djibouti. En Libye, les efforts de modernisation des infrastructures et du secteur bancaire se poursuivent. En Tunisie, l’affaire Instalingo illustre un climat politique tendu. L’Algérie, de son côté, intensifie ses partenariats énergétiques et sécurise son approvisionnement en alimentation animale.
La scène marocaine est marquée par des avancées notables sur plusieurs fronts. Sur le plan de la coopération internationale, la ville de Tanger et Djibouti ont scellé un partenariat stratégique à travers la signature d’un mémorandum d’entente. Selon Rissalat Al Oumma, cet accord, signé lundi dernier, couvre des domaines clés tels que l’aménagement du territoire, les infrastructures, l’environnement et la culture. Ce rapprochement promet un échange fructueux de bonnes pratiques en matière de planification urbaine et de développement durable.
Sur le plan intérieur, l’agriculture marocaine bénéficie des récentes précipitations qui, malgré leur répartition irrégulière, ont un effet bénéfique sur les cultures pluviales comme le blé et l’orge. Al Alam rapporte que Mohamed Benabou, expert en climat, prévoit une amélioration significative de l’approvisionnement des marchés, ce qui pourrait contribuer à stabiliser les prix des produits agricoles et renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs.
Parallèlement, le secteur touristique marocain connaît une embellie sans précédent. Al Bayane indique que les recettes touristiques ont atteint un record de 112 milliards de dirhams en 2024, soit une hausse de 43 % par rapport à 2019. Cette dynamique est soutenue par l’arrivée de 17,4 millions de visiteurs, témoignant de l’attractivité croissante du Royaume.
En Libye, les efforts de modernisation des infrastructures se poursuivent. Libya Herald signale que l’aéroport d’Ubari a été équipé d’un nouveau système de navigation aérienne (CVOR/DME), fourni par la société canadienne Aeronav. Ce dispositif s’inscrit dans un vaste programme de modernisation visant à améliorer la sécurité et l’efficacité du trafic aérien dans la région.
Abordant les questions économiques, Libyan2day indique que la Banque centrale de Libye organise, du 9 au 13 février, un atelier de formation destiné aux superviseurs bancaires de Benghazi. L’objectif est de renforcer les compétences en matière d’indicateurs de stabilité financière, conformément aux normes actualisées du FMI en 2019, ce qui témoigne des efforts libyens pour stabiliser et renforcer leur secteur bancaire.
En Tunisie, le marché des transferts continue d’agiter la sphère sportive. Al Chourouk rapporte que le défenseur tunisien Bilel Ifa, âgé de 34 ans, a rejoint le Club Olympique Libyen après une carrière riche entre la Tunisie, l’Arabie Saoudite, le Koweït et l’Irak.
Sur le front politique, Jeune Afrique met en lumière des développements majeurs dans l’affaire Instalingo, où plusieurs figures de premier plan, dont Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, ont été condamnées à de lourdes peines de prison. Cette affaire, liée à des accusations d’atteinte à la sûreté de l’État, reflète la tension politique persistante en Tunisie et suscite des réactions tant sur le plan national qu’international.
En Algérie, l’accent est mis sur le renforcement des partenariats internationaux dans le domaine énergétique. El Watan rapporte que les délégations de Sonatrach et Sonelgaz ont pris part à la 25ᵉ session de l’assemblée annuelle de Baker Hughes à Florence, en Italie. Des discussions stratégiques ont été engagées avec des entreprises énergétiques internationales pour consolider la coopération et favoriser l’innovation dans le secteur.
Par ailleurs, TSA Algérie annonce que l’Office national de l’aliment du bétail (Onab) a lancé trois appels d’offres internationaux pour l’importation de maïs, d’orge et de farine de soja. Ce programme vise à répondre aux besoins croissants en alimentation animale, avec un volume prévu de 240 000 tonnes de maïs, 35 000 tonnes d’orge et 35 000 tonnes de farine de soja. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à garantir la sécurité alimentaire du pays.
SL/ac/Sf/APA