L’année 2024 vient à peine de tirer sa révérence, et l’Afrique oscille encore entre des accomplissements remarquables et des revers qui l’ont plongée dans des crises successives.
Ces douze derniers mois ont offert un tableau de contrastes saisissants pour le continent, allant d’élections sans accroc, suivies de transitions fluides à des réalités économiques et sociales brutales qui ont poussé des populations dans la rue, exigeant de meilleures conditions de vie.
L’année a également été marquée par les ravages du changement climatique, laissant derrière eux des pertes humaines et matérielles considérables, ainsi que par des transitions démocratiques hésitantes, souvent dans des impasses conduisant à des reports inéluctables.
Élections : un vent de renouveau démocratique
À l’exception notable du Mozambique et de la Namibie, où des violences ont entaché l’après-scrutin, les élections sur le continent ont apporté un souffle d’air frais. L’année 2024 restera gravée dans les mémoires pour ces images de vainqueurs magnanimes dans la victoire et de vaincus faisant preuve de maturité en acceptant leur défaite avec philosophie.
Sur les 19 pays et territoires africains ayant prévu des scrutins en 2024, huit ont tenu des élections nationales jugées « véritablement compétitives » selon les critères du Centre africain d’études stratégiques.
Parmi les faits marquants figurent les scrutins au Sénégal, au Ghana et au Botswana, où les sortants ou leurs candidats désignés ont été battus, permettant des transferts de pouvoir exemplaires.
Le Sénégal a particulièrement brillé lorsque Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, est devenu le plus jeune chef d’État élu du continent après avoir triomphé face à Amadou Ba, le dauphin désigné par Macky Sall. Cette victoire écrasante a permis à M. Faye de passer des geôles à la présidence, suscitant l’enthousiasme à travers l’Afrique.
Au Ghana, John Dramani Mahama a effectué un retour spectaculaire à la présidence, huit ans après sa défaite face à Nana Akufo-Addo. Son triomphe, acquis de haute lutte face au vice-président sortant Dr Mahamudu Bawumia, a été marqué par une concession inattendue et exemplaire de ce dernier.
En Afrique australe, la victoire de Duma Boko, un avocat de 54 ans, au Botswana, a mis fin à l’hégémonie politique du Botswana Democratic Party, au pouvoir depuis 1964. Cette alternance historique a montré aux électeurs la puissance transformative de leur bulletin de vote.
À l’Ile Maurice, l’ancien Premier ministre Navin Ramgoolam a remporté une victoire écrasante avec 62,6% des voix face au sortant Pravind Jugnauth, qui a accepté sa défaite avec humilité.
Dans d’autres régions comme l’Afrique du Sud, la Namibie et le Somaliland, les partis au pouvoir depuis des générations ont dû faire face à des oppositions grandissantes, galvanisées par le mécontentement populaire lié à la montée du chômage, au coût de la vie et à des gouvernements jugés déconnectés des aspirations citoyennes.
Le Centre africain d’études stratégiques a salué ces scrutins, les qualifiant de « démonstration puissante des perspectives de partage du pouvoir et de renouvellement démocratique ». Parmi les moments marquants, figurent la première alternance au Botswana depuis l’indépendance et les nouvelles dynamiques politiques en Afrique du Sud, où l’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, a dû composer avec un gouvernement d’unité nationale après avoir perdu sa majorité absolue au Parlement.
Cependant, l’après-scrutin au Mozambique et en Namibie rappelle les fantômes persistants d’un passé tumultueux, marqué par des accusations de fraudes électorales et des protestations violemment réprimées. Dans ces deux pays, gouvernés depuis l’indépendance par des élites enracinées, les récentes élections ont néanmoins été perçues comme une rupture prometteuse avec un passé « stérile » et un signe encourageant pour un avenir où le vote pourrait réellement changer le cours de l’histoire.
En parallèle, d’autres scrutins, notamment en Mauritanie, aux Comores, au Rwanda et au Tchad, ont reconduit les gouvernements en place. Mais ces résultats contrastent avec la tendance émergente selon laquelle, en Afrique, les élections du XXIᵉ siècle deviennent de plus en plus imprévisibles et âprement disputées, rendant tout pronostic difficile avant le dépouillement des bulletins.
Des scrutins reportés sous couvert de conflits
L’année 2024 a vu des élections reportées au Soudan du Sud, au Mali et au Burkina Faso, où les conflits ont servi de prétexte pratique pour repousser les échéances électorales. Ces reports ont permis aux gouvernements en place de consolider leur pouvoir.
Au Soudan du Sud, bien qu’une relative stabilité ait été rétablie, ce jeune État n’a pas encore créé un environnement propice à des élections multipartites, désormais reprogrammées pour décembre 2026. Depuis son indépendance en juillet 2011, le pays n’a jamais organisé d’élections, en grande partie à cause de la guerre civile déclenchée en décembre 2013 après que le président Salva Kiir a accusé son vice-président, Riek Machar, de tentative de coup d’État.
Quant aux juntes militaires au Mali et au Burkina Faso, elles continuent de lutter contre des insurrections qui rendent vastes zones du Sahel ingouvernables. Bien que des processus de transition soient en cours pour mener à des élections, ils avancent lentement, souvent perturbés par les conflits.
Une année marquée par des fissures diplomatiques
Sur le front diplomatique, 2024 a commencé difficilement pour les relations entre la Somalie et l’Éthiopie. Addis-Abeba a signé un accord avec le Somaliland, une région autonome revendiquant son indépendance, pour accéder à un port stratégique de la mer Rouge en échange d’une reconnaissance de souveraineté. Cet accord, perçu par Mogadiscio comme une atteinte à son intégrité territoriale, a provoqué des tensions durables entre les deux pays.
Malgré un désaveu public de cet accord controversé par l’Éthiopie, grâce à une médiation du président turc Recep Tayyip Erdogan, les relations entre Addis-Abeba et Mogadiscio restent tendues. La Somalie a exclu l’Éthiopie de la liste des pays contributeurs de troupes pour la transition de l’ATMIS (Mission de transition de l’Union africaine en Somalie) à l’AUSSOM (Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie).
La Somalie a par ailleurs renforcé ses liens avec l’Égypte en signant un pacte de défense qui inclut la présence de militaires égyptiens sur son sol. Cette alliance inquiète l’Éthiopie, déjà en conflit avec l’Égypte au sujet du barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil, source de tensions croissantes entre deux des armées les plus puissantes du continent.
À l’est, le conflit persistant entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’est exacerbé avec l’incursion des rebelles du M23, accusés par Kinshasa d’être soutenus par Kigali. Malgré des tentatives de médiation, notamment par la France et l’Angola, les relations restent gelées, les négociations achoppant sur des désaccords fondamentaux.
En Afrique de l’Ouest, les relations entre le Niger et le Nigéria se sont fortement dégradées après le coup d’État de juillet 2023 au Niger. Le général Abdourahmane Tchiani, à la tête de la junte, a vu son régime isolé par la Cédéao, présidée par le président nigérian Bola Ahmed Tinubu. L’opposition de la Cédéao aux coups d’État, assortie de menaces d’intervention militaire, a conduit le Niger, le Mali et le Burkina Faso à quitter le bloc régional pour former l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces pays accusent le bloc régional d’être un instrument des intérêts géopolitiques français.
L’hostilité croissante envers la France dans la région a entraîné un retrait accéléré de ses troupes du Sahel, notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso. D’autres anciennes colonies françaises, comme la Côte d’Ivoire et le Tchad, ont également rompu des accords militaires datant des années 1960, illustrant une rupture générale avec l’influence française.
En dépit des efforts de médiation et des processus de transition en cours, l’Afrique aborde 2025 avec des tensions non résolues, tant sur le plan politique que diplomatique. Les dynamiques entre États et au sein des nations continuent de refléter les défis complexes auxquels le continent est confronté.
Guerre d’influence en Afrique : la bataille des grandes puissances
Au cours des 12 derniers mois, les nouvelles alternatives aux puissances occidentales, incarnées par la Chine, la Russie et dans une moindre mesure l’Iran, ont consolidé leur présence en Afrique. Selon le Centre africain pour les études stratégiques, ces nouveaux ‘chouchous’ venus de l’Est ont « favorisé le recul démocratique observé en Afrique ces dernières années » par le biais de campagnes de désinformation, d’interférences ouvertes dans les processus électoraux et d’interventions mercenaires destinées à soutenir des régimes non démocratiques, tant que ces actions servent leurs ambitions expansionnistes.
Des mouvements de protestation au Nigéria et au Kenya auraient été infiltrés par des agents liés à ces puissances, dans le but de renforcer leur influence. L’Afrique, de plus en plus attrayante pour la Chine, est devenue un théâtre d’opérations dans le cadre de sa compétition mondiale avec les États-Unis et l’Union européenne. Pour séduire les dirigeants africains et promouvoir son modèle, Pékin a ouvert une école politique sur le continent, visant à façonner les environnements médiatiques dans une perspective éloignée des plateformes occidentales et plus alignée avec la vision chinoise.
Cette rivalité a transformé l’Afrique en un champ de bataille rappelant la guerre froide, où les puissances orientales et occidentales s’affrontent pour garantir leur accès aux précieuses ressources du continent.
Chaos climatique : l’Afrique délaissée après l’échec de la COP29
En 2024, l’Afrique a une fois de plus subi de plein fouet les effets du changement climatique, accusé d’être à l’origine de catastrophes sans précédent. Des inondations ont ravagé les villes de Lagos, Dakar, Conakry en Afrique de l’Ouest, Nairobi et Kigali à l’Est, ainsi que des régions du Mozambique et d’Afrique du Sud au sud du continent. Selon la Fondation africaine pour la faune sauvage, dans son rapport intitulé « Une année de réveil, d’enseignements et de détermination pour la conservation africaine », plus de 3 millions de personnes ont été affectées par ces inondations au Nigéria, avec des pertes économiques dépassant les 2 milliards de dollars.
« Les infrastructures urbaines de Nairobi, mal préparées aux conditions météorologiques extrêmes, ont subi plus de 1,5 milliard de dollars de dégâts, soulignant le coût de l’inaction face à la résilience climatique », indique le rapport.
Dans le sud de l’Afrique, la pire sécheresse des dernières décennies a sévèrement touché le barrage de Kariba, principale source d’hydroélectricité pour le Zimbabwe et la Zambie, réduisant la production électrique de 60 %. Cette situation a eu des répercussions sur les industries locales et les économies régionales.
La faune et la flore africaines ont été décimées alors que les ressources naturelles s’amenuisent à des niveaux alarmants. Les conflits intercommunautaires, comme celui opposant agriculteurs et éleveurs au Nigéria, ont été exacerbés par cette raréfaction des ressources. En Namibie, l’année 2024 a été marquée par le pire bilan de mortalité animale depuis le début des années 2000, renforçant les critiques des écologistes qui imputent ces pertes au changement climatique, malgré la faible contribution de l’Afrique aux émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Des phénomènes climatiques extrêmes, tels que des inondations, ont également frappé le Maroc, le Mozambique, la Guinée, le Tchad, le Nigeria et le Sénégal, détruisant infrastructures, récoltes et moyens de subsistance.
Selon l’Institut international pour l’environnement et le développement, les progrès amorcés sur le climat lors de la COP16 à Cali, en Colombie, ont été perdus à la COP29, tenue à Bakou, en Azerbaïdjan. Les dirigeants africains avaient pourtant contribué à façonner des résolutions visant à financer des initiatives pour la biodiversité et à renforcer l’engagement envers la transition énergétique. Cependant, la conférence n’a pas permis d’obtenir des garanties concrètes, ni de mécanismes de responsabilité climatique pour contraindre les grands pollueurs à agir.
Face à cet échec, l’Afrique reste confrontée aux mêmes défis climatiques ignorés par les grandes puissances. Les militants écologistes y voient néanmoins un appel à l’action pour que le continent prenne en main son propre destin, en finançant ses projets de conservation et en impliquant davantage le secteur privé dans la recherche de solutions innovantes.
Conflits non résolus : l’Afrique submergée par les insurrections
Malgré plusieurs tentatives de négociation de cessez-le-feu, les conflits au Soudan et en République démocratique du Congo (RDC) ont continué de faire rage tout au long de l’année 2024, entraînant des conséquences dévastatrices pour les civils, notamment les femmes et les enfants. Des millions de personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers, victimes collatérales de violences incessantes. Depuis avril 2023, les forces armées régulières soudanaises, fidèles au chef de la junte militaire Abdel Fattah al-Burhan, affrontent les paramilitaires des Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo dans une lutte acharnée pour le contrôle du pays. Les récits poignants de souffrance se multiplient, illustrant l’ampleur du désastre humanitaire dans un pays où les activités d’aide sont gravement entravées par les combats.
La fin de l’année 2024 n’a pas non plus marqué une accalmie dans les insurrections qui ravagent l’est de la RDC. Les rebelles du mouvement M23 ont continué de conquérir d’importants territoires, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le début de la nouvelle année a vu une intensification des affrontements entre l’armée congolaise et les combattants du M23. Cette situation a exacerbé les tensions marquées par une méfiance mutuelle entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, accusé de soutenir le M23 dans leur guerre d’usure contre Kinshasa. Kagame a catégoriquement nié ces accusations, affirmant ne pas s’ingérer dans le conflit.
Les efforts de médiation, notamment ceux du président français Emmanuel Macron en octobre dernier, n’ont pas permis d’atténuer cette méfiance. Lors d’une rencontre organisée à Paris en marge d’un sommet de la Francophonie, Tshisekedi et Kagame, malgré les tentatives de Macron, se sont évités au point de ne pas échanger un seul regard lors d’une photo officielle. Par ailleurs, l’Angola, mandaté pour diriger les efforts africains de médiation, n’a pas obtenu de résultats tangibles.
D’autres foyers de tension demeurent actifs, notamment au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Cameroun, où des cycles d’insurrections violentes continuent de fragiliser la cohésion sociale et d’entraver le progrès économique. Ces conflits, souvent enracinés dans des dynamiques complexes de gouvernance, de marginalisation et de rivalités ethniques, défient les tentatives répétées de résolution et mettent à rude épreuve la capacité des gouvernements à les contenir.
L’Afrique face à une année économique difficile
L’année 2024 a vu l’Afrique connaître un tableau économique contrasté, marqué par des fortunes variées. Les économies africaines ont été durement mises à l’épreuve par la combinaison de pressions inflationnistes et d’une dette extérieure croissante. Le début de l’année a été marqué par les effets du ralentissement économique mondial qui a dominé l’année 2023. La stabilité fiscale a été mise à mal par la hausse des taux d’intérêt dans de nombreux pays au cours des 12 derniers mois, accompagnée par des augmentations des prix des matières premières. Même les pays africains riches en minéraux ont dû faire face aux effets déstabilisateurs de la baisse des recettes fiscales.
Malgré des investissements soutenus dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et des technologies, l’inflation est restée persistante dans la plupart des pays africains, bien qu’il y ait eu des signes de maîtrise dans des pays comme le Ghana.
Les situations météorologiques extrêmes, telles que les sécheresses et les inondations, ont contribué à l’insécurité alimentaire et à la hausse des prix des matières premières, ce qui a engendré une crise du coût de la vie pour des millions de personnes à travers le continent. En réponse, les gouvernements africains ont mis en place des réformes pour renforcer la collecte des recettes fiscales et inspirer la confiance dans le secteur privé.
De son côté, le FMI a projeté une croissance économique relativement stable, avec un PIB régional en croissance d’environ 3,8 %, légèrement supérieur à celui de 2023. Des pays comme la Côte d’Ivoire et le Rwanda ont connu des reprises économiques notables grâce à une meilleure stabilité gouvernance et un climat d’investissement favorable.
« Ces poches de progrès montrent la capacité de l’Afrique à se remettre et à s’adapter », souligne le FMI dans ses perspectives pour le continent.
Une année marquée par les épidémies
L’année 2024 a également été un défi pour les travailleurs de la santé africains et leurs partenaires internationaux, avec des épidémies telles que la variole du singe (Mpox), le paludisme et la dengue frappant durement le continent. À ce jour, la variole du singe continue de mettre sous pression des systèmes de santé déjà saturés, de plus en plus de pays africains signalant des cas de cette maladie. La variole du singe, causée par le virus Monkeypox, se caractérise par des symptômes tels que des éruptions cutanées, de la fièvre et des ganglions lymphatiques enflés. Détectée pour la première fois en 1958 en République Démocratique du Congo, la maladie a touché 19 956 cas confirmés en laboratoire et causé 82 décès en 2024, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le taux de létalité de la maladie a été estimé à 0,4 %, ce qui a conduit l’OMS à déclarer des urgences sanitaires de portée mondiale dans plusieurs pays africains.
L’Éthiopie a été particulièrement affectée, avec plus de 19 millions de cas de paludisme enregistrés en 2024. Parallèlement, la dengue, qui est en forte hausse à l’échelle mondiale depuis 2019, représente une menace croissante pour les populations du monde entier. En novembre, l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a alerté sur les défis de santé publique posés par la dengue en Éthiopie, où plus de 7,3 millions de cas ont été rapportés en 2024. L’OMS a noté que l’Éthiopie est l’un des pays les plus touchés en Afrique de l’Est, avec 4,1 millions de cas signalés l’année précédente.
Au niveau mondial, plus de 7,6 millions de cas de dengue ont été signalés en 2024, dont 3,4 millions de cas confirmés. Parmi ceux-ci, plus de 16 000 ont été classés comme cas graves et plus de 3 000 décès ont été enregistrés. La région des Amériques a été particulièrement frappée par cette épidémie mondiale, avec un nombre record de cas dépassant les 7 millions en avril 2024, soit bien plus que les 4,6 millions de cas observés en 2023.
Malgré l’absence de chiffres fiables et actualisés sur la transmission, l’OMS a averti qu’il existe un risque de sous-estimer l’étendue de la propagation de la maladie, en raison de l’absence de mécanismes de détection et de signalement robustes pour suivre les cas. Le virus de la dengue est transmis par la piqûre de moustiques infectés.
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