S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence de tous les rédacteurs en chef nigérians qui se déroule sur trois jours à Yenogra, dans l’Etat de Bayelsa, dans le sud-est du Nigéria, sur le thème « Croissance économique et stratégies de développement dans un pays riche en ressources », M. Eze a noté que « la plus grande menace pour la survie des médias aujourd’hui est la disponibilité des ressources matérielles (…)
»Nous sommes ici parce que nous reconnaissons le rôle essentiel que jouent une économie forte et un secteur des médias résilient dans la promotion d’une société prospère, informée et démocratique. Aujourd’hui, en tant que rédacteurs en chef, nous nous trouvons à un carrefour où nos décisions, nos priorités et nos stratégies façonneront l’avenir de notre pays et du journalisme.
(…) La croissance de l’économie de notre pays influence directement tous les secteurs, et notre industrie ne fait pas exception. Une économie forte alimente les dépenses de consommation, stimule l’innovation et crée des opportunités pour les organisations médiatiques de se développer et de prospérer. Mais ces opportunités s’accompagnent de nouveaux défis. (…) Les organisations médiatiques sont confrontées à une pression croissante pour s’adapter aux tendances modernes tout en restant financièrement viables et en préservant l’intégrité journalistique. La plus grande menace pour la survie des médias aujourd’hui est la disponibilité des ressources matérielles pour produire nos journaux ou diffuser sur nos chaînes de télévision », a-t-il déclaré.
Il a également noté que le gouvernement fédéral, par l’intermédiaire du ministre de l’Information, avait promis de relever les défis auxquels sont confrontées les organisations médiatiques. Il a exprimé l’espoir qu’une solution serait trouvée qui permettrait aux journaux de continuer à exercer leur profession de manière efficace.
Eze a souligné que la durabilité dans l’industrie des médias n’est pas seulement une question de survie économique, mais aussi de préservation des valeurs qui font du journalisme un pilier de la démocratie. Il a cité l’article 22 de la Constitution du Nigéria, qui oblige les médias à demander des comptes au gouvernement.
« La Constitution nous met au défi de demander des comptes au gouvernement, même au milieu de la pauvreté à laquelle notre profession est confrontée », a-t-il déclaré. Ajoutant : « Notre travail est essentiel non seulement pour notre public, mais aussi pour le tissu économique et social de notre pays. »
« Le Nigéria est en train de se remettre à zéro. Nous avons des réformes en cours et, contrairement à d’autres, je crois que l’avenir peut être meilleur si nous donnons à ces réformes un visage humain. Nous devons soutenir les réformes, maintenir le cap et veiller à ce que les pauvres et les vulnérables soient soutenus », a-t-il conclu.
GIK/fss/Sf/ac/APA