Le président de la Banque africaine de développement (BAD), le Dr Akinwumi Adesina a déclaré que le Nigéria allait tirer un bénéfice considérable d’un investissement de 4,4 milliards de dollars visant à étendre les zones spéciales de transformation agro-industrielle (SAPZ) à l’ensemble des 36 Etats et au territoire de la capitale fédérale d’Abuja.
En référence à un investissement de 4,4 milliards de dollars, destiné aux zones spéciales de transformation as agro-industrielle (SAPZ), le Dr Akinwumi Adesina a déclaré lundi à la chaîne de télévision privée nigériane, Arise TV, que la transformation agricole était essentielle pour favoriser une croissance économique plus large.
Le programme des SAPZ, mis en place en 2022, vise à transformer le secteur agricole en créant des pôles de transformation agro-industrielle.
Lesdites zones se concentreront sur l’augmentation de la productivité agricole, la promotion de la valeur ajoutée et la création d’opportunités d’emploi, en particulier dans les zones rurales.
« La transformation sans transformation agricole est incomplète car l’agriculture touche la vie des gens au niveau local », a déclaré Adesina.
Il a expliqué que l’initiative SAPZ vise à créer des zones économiques stratégiquement situées à proximité des agriculteurs, équipées d’infrastructures vitales, notamment l’électricité, l’eau, les routes, la connectivité numérique et les systèmes d’irrigation.
Selon lui, ces installations serviront d’aimants pour les entreprises agroalimentaires, réduisant les pertes après récolte tout en créant des emplois.
« Ces zones attireront les entreprises qui achèteront des matières premières aux agriculteurs pour les transformer, créant ainsi un nouvel écosystème de richesse dans les économies rurales », a déclaré Adesina.
Le journal Punch, qui a suivi l’interview, a cité le président de la BAD selon qui la Banque avait déjà engagé plus de 3 milliards de dollars dans des projets SAPZ dans onze pays africains.
Il a expliqué que l’objectif initial était de lever 750 millions de dollars pour l’initiative au Nigéria, mais que cet objectif a été largement dépassé, le chiffre grimpant à 2,2 milliards de dollars, puis à 4,4 milliards de dollars.
« Nous avons initialement mis en place un programme de 85 millions de dollars avec la Banque islamique de développement (BID) et le Fonds international de développement agricole (FIDA). Lors du Forum sur l’investissement en Afrique en décembre dernier, j’ai demandé aux gouverneurs nigérians de lever davantage de fonds. Nous avons commencé avec un objectif de 750 millions de dollars, mais nous avons finalement obtenu 2,2 milliards de dollars, qui ont ensuite augmenté à 4,4 milliards de dollars », a-t-il révélé.
Akinwumi Adesina a également souligné que l’initiative SAPZ permettrait au Nigéria de transformer davantage de produits agricoles localement, en remédiant aux déficiences de longue date en matière d’infrastructures qui ont conduit jusqu’à présent au transport des matières premières vers les zones urbaines pour y être transformées. « Ce modèle fonctionne déjà avec succès dans plusieurs pays africains, et je suis convaincu qu’il réussira au Nigéria», a-t-il ajouté.
GIK/fss/Sf/ac/APA