Pour la compagnie Shell, les tdécouvertes faites dans le site d’exploration du bassin d’Orange en Namibie d’exploration ont été jugées commercialement non viables dans l’immédiat.
Shell a annoncé une dépréciation de 400 millions de dollars de ses découvertes pétrolières dans le bassin d’Orange en Namibie, citant des obstacles techniques et géologiques. La multinationale pétrolière affirme avoir rencontré des difficultés dans la licence d’exploration pétrolière (PEL) 39, située à 250 km des côtes en eaux profondes.
Malgré huit forages depuis la découverte initiale du puits Graff-1X en 2022, dont plusieurs ont révélé la présence d’hydrocarbures, les découvertes ont été jugées commercialement non viables dans l’immédiat.
Shell, en partenariat avec Qatar Energy et Namcor, poursuit néanmoins l’exploration des possibilités de développement commercial dans la zone, qui couvre plus de 12 000 km². Les experts estiment que les avancées technologiques et de nouvelles études géologiques pourraient débloquer le potentiel de ces ressources.
Cette décision, bien que significative, n’entame pas la confiance du ministère namibien des Mines et de l’Énergie quant au potentiel pétrolier du pays.
Le ministère des Mines et de l’Énergie souligne que cette dépréciation n’affectera pas significativement le développement du secteur pétrolier et gazier namibien. L’activité pétrolière dans le pays reste dynamique, avec plusieurs acteurs majeurs poursuivant activement leurs opérations.
TotalEnergies progresse dans sa campagne d’exploration sur le bloc 2913B, avec une décision d’investissement prévue en 2025 et une production envisagée pour 2029. De son côté, Galp cherche à développer le complexe de Mopane après des découvertes prometteuses en 2024, tandis que Rhino Resources, en collaboration avec Azule Energy, poursuit ses forages dans le PEL 85.
L’industrie pétrolière namibienne continue de susciter l’intérêt des grandes compagnies internationales. Chevron, après avoir acquis une participation majoritaire de 80% dans PEL 82, explore activement le bassin de Walvis.
Woodside Energy a également renforcé sa présence dans la région en obtenant récemment des droits sur les données sismiques 3D de PEL 87, démontrant ainsi la confiance continue du secteur dans le potentiel offshore namibien.
Tom Alweendo, ministre namibien des Mines et de l’Énergie, se montre résolument optimiste. « Bien que la dépréciation de Shell soit regrettable, nous n’avons fait qu’effleurer la surface des ressources offshore du pays », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le plan de production pétrolière du pays « reste sur la bonne voie, et nous sommes confiants que les efforts d’exploration en cours révéleront des opportunités commerciales significatives. »
ARD/ac/Sf/APA