En commémorant la Révolution du Roi et du Peuple cette année, le Maroc se remémore un passé de lutte et de détermination qui continue d’inspirer les générations actuelles et futures.
En cette journée historique, le Maroc commémore le 71ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, un événement emblématique qui perpétue le souvenir d’une nation inclinée vers la liberté et la justice sous le règne bienveillant du Sultan Mohammed V.
Cet anniversaire, vénéré par les Marocains, est gravé dans les mémoires collectives comme le moment où le pays a commencé à émerger des chaînes du colonialisme français. Au début du XXe siècle, le Maroc subissait le joug du protectorat français et espagnol. Les structures de pouvoir étaient rigides, consolidant une domination sur les sphères politique et économique.
Cependant, la volonté du peuple de reprendre son destin en main trouvait sa voix dans le mouvement nationaliste, qui, sous l’impulsion de leaders comme Mohammed V, ne cessa de croître et de revendiquer plus vigoureusement la souveraineté nationale et des réformes profondes. Une date reste gravée dans l’histoire : le 20 août 1953. Ce jour-là, le Sultan Mohammed V, figure consensuelle de la résistance marocaine, est brutalement exilé par les autorités françaises en Corse, puis à Madagascar.
Cette tentative de réduire au silence un symbole d’unité provoqua non seulement la colère mais galvanisa également un soutien sans précédent de la part du peuple marocain.
Résilience et résistance
Loin d’étouffer le désir d’indépendance, l’exil du Sultan exacerba le sentiment nationaliste. Les mois suivant son exil furent le théâtre d’une intensification des mouvements de résistance et d’activisme politique. Les rues vibrèrent de manifestations et de combats, tandis que les voix marocaines s’unissaient pour réclamer le retour de leur monarque et la fin du joug colonial.
La ténacité des Marocains finit par porter ses fruits. En 1955, le Sultan Mohammed V fit son retour triomphal, marquant le début d’un cheminement vers l’indépendance, rapidement obtenue le 2 mars 1956. Cette libération est célébrée non seulement comme une victoire sur l’impérialisme, mais aussi comme le triomphe de l’esprit indomptable d’un peuple uni.
La Révolution du Roi et du Peuple a laissé une empreinte indélébile sur l’identité nationale marocaine. Elle représente un chapitre de fierté dans l’histoire du pays, soulignant les sacrifices consentis pour bâtir une nation souveraine.
Aujourd’hui, cette commémoration sert également de moment de réflexion sur l’évolution politique du Maroc, qui se caractérise par l’instauration d’une monarchie constitutionnelle robuste, avec le roi Mohammed V et ses descendants jouant un rôle pivot dans le façonnement de l’avenir socio-économique du royaume.
Un espoir renouvelé sur la scène internationale
Cette année, la célébration de la Révolution du Roi et du Peuple revêt une importance particulière avec la reconnaissance internationale accrue de la souveraineté du Maroc, notamment sur son Sahara. Le 30 juillet dernier, dans un geste significatif, la France a affirmé son soutien à la souveraineté marocaine sur ses provinces méridionales du Sahara, un tournant qui s’ajoute aux acquis diplomatiques récents du royaume.
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, le Président français Emmanuel Macron a déclaré que « le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 reste la seule base viable pour une solution politique durable et négociée », renforçant ainsi les positions marocaines sur le théâtre international.
En réponse, le roi Mohammed VI a salué la position ferme et cohérente de la France, exprimant son optimisme quant à la contribution de ce soutien à la consolidation de la stabilité et à la résolution d’un conflit hérité du passé colonial.
Cet anniversaire n’est pas seulement une célébration du passé, mais aussi une invitation à se pencher sur l’avenir, à poursuivre sur la voie de la démocratie, de l’unité et du développement durable, sous l’égide sage de la monarchie marocaine.
MN/Sf/ac/APA