Au Laroc, 152 personnes arrêtées sont poursuivies pour incitation à la migration irrégulière. En outre, les forces de sécurité marocaines ont mis en échec 45 015 tentatives de migration et démantelé 177 réseaux criminels impliqués dans le trafic d’êtres humains.
Dans la première réponse du gouvernement aux événements survenus à Fnideq, Mustapha Baitas, ministre délégué aux Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement, a indiqué que 152 individus ont été poursuivis pour incitation à la migration illégale.
Lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil hebdomadaire du gouvernement, M. Baitas a exprimé les regrets du gouvernement suite aux récents événements survenus à Fnideq. Il a souligné que si l’immigration clandestine est un problème répandu, la crise récente a surtout touché des centaines de jeunes qui ont été induits en erreur et incités par des sources non identifiées via les réseaux sociaux.
En réponse aux questions des journalistes sur les événements de Fnideq, Baitas a déclaré : « Certains jeunes sont incités par des entités inconnues à exploiter les réseaux sociaux pour les mobiliser en faveur de la migration irrégulière. »
Le porte-parole du gouvernement a confirmé que près de 3 000 individus ont tenté de migrer irrégulièrement depuis Fnideq, soulignant que « toutes ces tentatives ont été déjouées avec succès ».
Baitas a salué le professionnalisme et la sagesse dont ont fait preuve les forces de l’ordre, qui ont strictement respecté les normes légales. Il a souligné qu’elles « ont assuré, avant tout, la sécurité des personnes qui tentaient de migrer de manière irrégulière » et a indiqué qu’« aucun décès n’a été enregistré parmi elles ».
Dans ce contexte, il a noté que l’image de migrants présumés à moitié nus détenus à Tétouan, qui a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, fait désormais l’objet d’une enquête des autorités judiciaires compétentes.
Les événements malheureux survenus à Fnideq et la récente augmentation de l’immigration clandestine ont suscité une vive indignation au Maroc, avec de nombreuses critiques dirigées contre le gouvernement pour avoir prétendument poussé les jeunes à prendre de tels risques.
De nombreux membres de la société marocaine estiment que, compte tenu de la responsabilité du gouvernement dans la gestion des conditions de vie et des questions connexes, il doit mettre en œuvre des stratégies globales pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de la migration.
Améliorer les opportunités d’emploi et favoriser le développement local font partie des mesures essentielles pour éviter que les citoyens ne se sentent obligés de migrer.
Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP), le taux de chômage au Maroc s’est élevé à 13,1% au deuxième trimestre 2024, contre 12,4% au cours de la même période de 2023, soit une hausse de 0,7 point de pourcentage.
Depuis le début de l’année, les forces de sécurité marocaines ont déjoué 45 015 tentatives de migration et démantelé 177 réseaux criminels impliqués dans le trafic d’êtres humains.
RT/ac/Sf/APA