Au Mali, le nombre de personnes déplacées a bondi de 330 713 à 378 363 entre juin et septembre 2024, traduisant une crise humanitaire aiguë.
Le nombre de personnes déplacées internes au Mali est passé de 330 713 à 378 363 entre juin et septembre 2024, soit une augmentation de 47 650 individus en seulement trois mois. Dont 58% de personnes vulnérables (femmes et enfants). Cette hausse alarmante, révélée par un rapport de la Direction nationale du développement social en partenariat avec l’OIM, résulte de l’insécurité persistante et des catastrophes naturelles.
La montée des violences armées dans le Centre et le Nord, aggravée par des affrontements entre forces gouvernementales et groupes armés non étatiques, explique une grande partie de ces déplacements forcés.
Les tensions intercommunautaires dans des zones comme Mopti et Gao ont également joué un rôle important, tandis que les inondations entre juin et septembre ont touché 17 772 personnes dans les régions de Ségou, Gao, Bamako et Koulikoro.
Les régions les plus affectées par cette crise humanitaire sont Ménaka avec 74 216 déplacés, Mopti avec 65 240 et Gao avec 54 021, représentant plus de la moitié des déplacés.
Le rapport souligne que 58 % des déplacés sont des femmes et que les enfants de moins de 18 ans constituent également 58 % de cette population vulnérable.
En dépit des efforts d’assistance, la nourriture demeure la priorité pour 95 % des sites, suivie par les abris, l’eau potable et les soins médicaux. Les maladies telles que le paludisme et la diarrhée continuent de sévir dans ces sites où les conditions sanitaires restent précaires.
Le rapport couvre la période de juin à septembre 2024 et a été réalisé dans 132 sites répartis principalement dans les régions du Nord et du Centre du pays, dévoilant une situation critique qui nécessite une action rapide et coordonnée.
MD/ac/Sf/APA