Barrick Gold Corporation, géant minier canadien coté à New York (NYSE: GOLD) et à Toronto (TSX: ABX), a confirmé, le 26 novembre 2024, l’arrestation de quatre employés maliens travaillant dans le complexe de Loulo-Gounkoto.
Les dernières arrestations de mineurs à Barrack Gold interviennent dans un contexte de différends économiques et juridiques entre l’entreprise et le gouvernement malien. Les employés sont actuellement détenus en attente de leur procès et la société affirme rejeter les accusations portées contre eux.
Mark Bristow, président-directeur général de Barrick Gold, a déclaré que des discussions sont en cours pour résoudre ces conflits à l’amiable. Il a également souligné l’importance de maintenir un partenariat stable et durable entre Barrick et l’État malien, notamment sur la répartition des bénéfices économiques générés par le complexe minier et les cadres juridiques associés.
Un précédent similaire : Resolute Mining
Cet incident rappelle un cas survenu quelques jours plus tôt impliquant la société australienne Resolute Mining. Le directeur général de l’entreprise et deux de ses collaborateurs avaient été arrêtés avant d’être libérés. Cet épisode s’était conclu par une promesse de paiement de 100 millions de dollars au gouvernement malien, dont une avance avait déjà été versée. Ces événements illustrent la complexité des relations entre les autorités maliennes et les sociétés minières étrangères, marquées par des négociations tendues sur des questions financières et légales.
Barrick face à des tensions récurrentes
Ce n’est pas la première fois que Barrick est confronté à des litiges similaires au Mali. Par le passé, certains employés de l’entreprise avaient déjà été arrêtés avant d’être relâchés. Ces incidents témoignent de tensions sous-jacentes autour de l’exploitation minière dans le pays, un secteur clé pour l’économie malienne.
Depuis le 30 septembre, Barrick s’efforce de conclure un protocole d’accord qui préciserait les termes du partenariat avec le gouvernement malien. L’objectif est de garantir la viabilité à long terme du complexe minier, tout en répondant aux attentes économiques et juridiques de l’État. Cependant, malgré les efforts de négociation, aucun accord n’a encore été trouvé.
Dans son communiqué du 26 novembre 2024, Barrick a réaffirmé son engagement à poursuivre les discussions pour obtenir la libération de ses employés et résoudre les différends en cours. L’entreprise se dit prête à collaborer avec les autorités pour parvenir à une solution mutuellement acceptable, tout en défendant ses intérêts et ceux de ses employés.
Le complexe de Loulo-Gounkoto, l’un des principaux actifs de Barrick en Afrique, revêt une importance stratégique pour l’entreprise. Il contribue significativement aux revenus de l’État malien, ce qui renforce l’urgence d’une résolution rapide des conflits.
Ces incidents surviennent dans un contexte politique et économique délicat pour le Mali, marqué par des changements dans les politiques minières et une volonté intense de maximiser les bénéfices nationaux issus de l’exploitation des ressources naturelles. Les relations entre l’État et les acteurs étrangers du secteur minier sont devenues de plus en plus complexes, impliquant des négociations intenses et parfois conflictuelles.
MD/Sf/ac/APA