Le chef du gouvernement libyen d’unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, a démis de ses fonctions son ministre de la Santé par intérim, Ramadan Abujanah, après l’importation controversée de médicaments anticancéreux depuis l’Irak, hors cadre légal. Ce limogeage intervient alors que les autorités cherchent à regagner une opinion publique de plus en plus méfiante.
Le Premier ministre libyen basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, a limogé le ministre de la Santé par intérim, Ramadan Abujanah, pour avoir importé des médicaments contre le cancer depuis l’Irak sans suivre les procédures officielles.
Ce limogeage illustre la pression croissante sur les institutions libyennes pour restaurer la confiance du public, dans un contexte de défiance généralisée.
Le décret n°185 de 2025, rendu public le 30 avril, met fin à ses fonctions à la tête du ministère, tout en maintenant son poste de vice-Premier ministre.
L’affaire concerne un contrat passé directement avec une usine irakienne, sans l’approbation préalable de l’Autorité nationale de lutte contre le cancer, comme l’exige le décret gouvernemental n°963 de 2022.
Plusieurs responsables ont également été suspendus et déférés à une enquête administrative.
La polémique a éclaté après que le ministre irakien de la Santé s’est félicité publiquement de cette importation, provoquant une vague d’indignation sur les réseaux sociaux libyens.
Cette importation provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux libyens.
Une partie de l’opinion a vu dans cette opération un nouveau signe de favoritisme, accusant le gouvernement de privilégier des produits jugés de moindre qualité au détriment de standards internationaux.
Le ministère libyen a tenté de désamorcer la controverse en assurant qu’une équipe d’inspection avait été dépêchée en Irak et que les normes de fabrication pharmaceutique étaient conformes aux standards mondiaux.
SL/ac/Sf/APA