En Lybie, Aisha Al-Abbar, militante des droits de l’homme, propose de nommer un nouvel envoyé spécial et de mobiliser un mouvement populaire pour réformer les institutions et préparer des élections.
Un journal suisse a rapporté le 3 septembre que des représentants de la société civile libyenne, ainsi que des secteurs économiques, politiques et universitaires, intensifient leurs appels aux Nations Unies pour organiser une conférence à Genève afin de revitaliser le processus politique en Libye.
La Tribune de Genève souligne que les tensions actuelles liées à la crise de la Banque centrale de Libye soulignent la gravité de la situation. La militante des droits de l’homme et conseillère internationale auprès du Comité de résolution des conflits, Aisha Al-Abbar, a appelé l’ONU à nommer d’urgence un nouvel envoyé spécial en Libye pour accélérer le processus politique et ouvrir la voie à des élections. Huitième personnalité à occuper ce poste après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, le Sénégalais Abdoulaye Bathily a démissionné en avril dernier après avoir échoué à reconcilier les dirigeants libyens.
Dans une déclaration au journal suisse, Al-Abbar a déclaré : « Nous devrons peut-être mobiliser un mouvement populaire de grande ampleur dans toute la Libye pour démanteler les institutions existantes et établir un conseil militaire, avec le Conseil judiciaire suprême guidant le pays vers des élections équitables. »
« Nous soutenons pleinement le travail du Comité 5+5 et espérons son activation rapide pour sécuriser le pays et unifier l’institution militaire afin de protéger la Libye, ses institutions et ses frontières », a-t-elle ajouté.
Al-Abbar a souligné que leur initiative est un mouvement populaire, indépendant de toute influence interne ou externe. « Nous restons neutres envers toutes les parties, travaillant sans relâche pour unir le peuple libyen. Ces efforts sont essentiels pour préserver la volonté du peuple et empêcher la fragmentation de l’unité libyenne. Une prochaine étape clé pourrait être l’organisation d’une conférence à Genève ».
MN/ac/Sf/APA