Le ministre espagnol de l’Agriculture, Luis Planas, qui se rendra ce vendredi à Rabat, a souligné que les relations avec le Maroc étaient « au-dessus » du récent verdict hostile de la CJUE qui vise la souveraineté du Maroc au Sahara.
Luis Planas, a fermement réitéré l’engagement de l’Espagne à consolider ses liens avec le Maroc, malgré la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords commerciaux et de pêche entre l’UE et le Maroc. Selon M. Planas, les relations bilatérales entre les deux nations dépassent les considérations juridiques évoquées par la Cour.
« Les relations, l’unité et la coopération que partagent l’Union européenne et le Maroc sont bien au-dessus de ce que cette décision a pu soulever », a-t-il déclaré aux journalistes lundi 21 octobre à Luxembourg, en marge d’une réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE.
Tout en soulignant que l’Union européenne se conformera aux arrêts de la CJUE rendus le 4 octobre, le ministre espagnol a insisté sur l’importance de préserver et de renforcer les relations stratégiques avec le Maroc. « Politiquement, nous avons un intérêt majeur à approfondir ces relations avec le royaume », a-t-il précisé.
M. Planas a également indiqué que l’évaluation des conséquences juridiques et politiques de la décision de la Cour incombe désormais à l’UE. Il a toutefois affirmé que, dans l’intervalle, l’Espagne et l’Union européenne ont réitéré leur volonté de poursuivre et d’intensifier le partenariat stratégique avec Rabat, malgré ce revers juridique.
Le ministre prévoit de transmettre ce message lors d’une réunion des ministres de l’Agriculture des pays méditerranéens, prévue ce vendredi à Rabat. « Les arrêts de la Cour de justice doivent être analysés par l’Union européenne, tant sur le plan juridique que politique », a ajouté Luis Planas.
Le soutien indéfectible de l’Espagne envers le Maroc, suite à la décision de la CJUE, ne constitue pas une surprise. Avant même que la Cour ne rende son verdict, M. Planas avait déjà exprimé la volonté de Madrid de maintenir des relations « positives et stables » avec Rabat, quelle que soit l’issue de la décision.
Le même jour où la Cour de justice a annulé les accords commerciaux et de pêche entre l’UE et le Maroc, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a réaffirmé la position inchangée de l’Espagne vis-à-vis de son partenaire du sud. « C’est là où se tient l’Espagne, et là où elle continuera d’être
», a-t-il déclaré.
Le même jour où la Cour de justice a annulé les accords commerciaux et de pêche entre l’UE et le Maroc, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a réaffirmé la position inchangée de l’Espagne vis-à-vis de son partenaire du sud. « C’est là où se tient l’Espagne, et là où elle continuera d’être
», a-t-il déclaré.
La décision de la CJUE a notamment suscité des préoccupations en Andalousie, région du sud de l’Espagne, où les autorités ont averti que l’annulation de l’accord de pêche pourrait causer de graves dommages à la flotte locale, en particulier aux 45 navires pratiquant la senne coulissante et la pêche artisanale au large des côtes marocaines. Les responsables andalous appellent à une renégociation rapide des accords.
RT/Sf/ac/APA