Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Nigéria (CBN) a relevé mardi le taux d’intérêt à 27,50 %, contre 27,25 % auparavant.
Après la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria (CBN), M. Olayemi Cardoso, a annoncé une augmentation du taux de politique monétaire (TPM) de 25 points de base.
Selon la circulaire publiée à l’issue de la réunion, les 12 membres du comité ont décidé à l’unanimité de maintenir le corridor asymétrique autour du TPM à +500/-100 points de base, de maintenir le ratio de réserve en espèces des banques de dépôt à 50,00 % et des banques marchandes à 16 %, ainsi que de maintenir le ratio de liquidité à 30,00 %.
La réunion du comité de politique monétaire s’est tenue dans un contexte de nouvelles pressions inflationnistes, les mesures globales, alimentaires et de base ayant augmenté en glissement annuel en octobre 2024.
Le Comité a donc déclaré qu’il était particulièrement préoccupé par la hausse mensuelle de ces trois mesures, qui suggère la persistance des pressions sur les prix, avec des impacts négatifs sur les revenus et le bien-être des citoyens.
Les membres ont ainsi décidé à l’unanimité de rester concentrés sur l’évolution des prix.
« Alors que les prix des denrées alimentaires restent un facteur clé de la hausse, les membres ont salué les efforts du gouvernement fédéral pour améliorer la sécurité, en particulier dans le nord-est du pays, ce qui devrait améliorer la production alimentaire. (…)Le comité a également noté l’impact de la hausse des prix de l’énergie sur le niveau général des prix, en raison de son incidence sur les facteurs de production. La récente augmentation du prix de l’essence sans plomb a également eu un impact sur les coûts de production et de distribution des denrées alimentaires et des produits manufacturés (…). Le comité estime que la déréglementation complète du sous-secteur en aval de l’industrie pétrolière permettra d’éliminer la pénurie et de stabiliser les niveaux de prix à court et à moyen terme. Les membres ont donc réitéré la nécessité d’approfondir la collaboration entre les autorités monétaires et budgétaires afin d’assurer la réalisation de nos objectifs synchronisés de stabilité des prix et de croissance durable », indique la circulaire.
Le Comité a noté l’amélioration du secteur extérieur, reflétée par l’augmentation de l’excédent du compte courant, l’augmentation des envois de fonds et des entrées de capitaux qui ont eu un impact positif sur les réserves extérieures.
« Cela suggère donc que les mesures politiques clés prises par les autorités monétaires et fiscales produisent les résultats escomptés. Les membres ont toutefois exprimé leur inquiétude quant à la persistance des pressions sur le taux de change, reflétant une demande toujours élevée sur le marché. En conséquence, le Comité a exhorté la Banque à explorer des mesures pour stimuler la liquidité du marché », a ajouté le communiqué.
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