Doté d’un capital initial de 15 milliards de dirhams (environ 1,5 milliard de dollars), le Fonds pour le financement climatique a pour vocation de stimuler le développement des infrastructures et de renforcer le rôle du secteur privé.
Le Maroc multiplie ses efforts pour renforcer les partenariats entre les secteurs public et privé, une stratégie essentielle dont l’objectif est de relever les défis financiers et technologiques liés au changement climatique.
Lors de la quatrième édition de la Journée du Climat, le ministre des Finances, Mohamed Benchaaboun, a souligné l’importance de la collaboration pour mobiliser les ressources, partager les risques et favoriser le transfert de connaissances et de technologies.
Au cœur de la stratégie climatique du Maroc se trouve le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, que Benchaaboun a présenté comme un outil clé pour promouvoir le développement durable.
Doté d’un capital initial de 15 milliards de dirhams (environ 1,5 milliard de dollars), le Fonds vise à stimuler le développement des infrastructures et à renforcer le rôle du secteur privé.
Une part importante des ressources du Fonds sera consacrée à des projets d’infrastructures durables et à la transition énergétique. Benchaaboun a également souligné l’importance de moderniser le réseau électrique national et d’accélérer les efforts de décarbonisation en développant les sources d’énergie renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne.
« Encourager l’innovation et favoriser les partenariats entre les gouvernements et les entreprises sont des étapes essentielles pour accroître la production d’énergie verte », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de progrès technologiques et de développement de la main-d’œuvre pour atteindre les objectifs climatiques.
Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a mis en avant les bénéfices économiques et sociaux plus larges de la transition énergétique. Alj a souligné que les efforts d’électrification offrent à l’Afrique l’opportunité de construire des infrastructures énergétiques soutenant le développement durable.
Le président de la CGEM a également mentionné les progrès réalisés par le Maroc en matière d’électrification rurale, où l’accès à l’électricité dans les zones rurales a considérablement augmenté au cours des 27 dernières années grâce à un programme national global.
Tarik Ameziane Moufaddal, Président-Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Energie Durable (MASEN), a souligné le rôle des énergies renouvelables pour relever les défis climatiques.
Depuis sa création en 2009, MASEN est chargé de piloter les initiatives du Maroc en matière d’énergies renouvelables, avec pour objectif d’atteindre à l’horizon 2030 un mix énergétique dans lequel au moins 52 % de la capacité installée provient de sources renouvelables.
L’événement de la Journée du Climat, organisé au Chellah historique de Rabat, a réuni plus de 300 participants des secteurs public et privé, ainsi que d’organisations internationales.
RT/ac/Sf/APA