Thérèse Kayikwamba Wagner, cheffe de la diplomatie congolaise, a alerté sur la gravité de la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est du pays, tout en dénonçant le pillage systématique des ressources naturelles, avec notamment 150 tonnes de coltan qui seraient extraites illégalement chaque mois au profit du Rwanda.
La ministre d’État congolaise Thérèse Kayikwamba Wagner est intervenue ce mercredi lors d’une réunion extraordinaire de l’Assemblée Parlementaire Afrique-UE pour dénoncer la situation critique dans l’Est de la République démocratique du Congo, y compris le pillage des ressources minières au profit du Rwanda.
Devant les parlementaires, la ministre congolaise a détaillé les conséquences dramatiques de l’occupation de Goma par la coalition RDF-M23, évoquant un bilan humain de 3 000 morts et une prise en otage de trois millions de civils, utilisés comme « boucliers humains » selon ses termes.
Interrogeant la position européenne face à cette crise, Mme Kayikwamba Wagner a néanmoins réaffirmé l’engagement de Kinshasa dans les processus diplomatiques de Luanda et Nairobi, tout en pointant « la mauvaise foi » de Kigali dans ces négociations.
Cette intervention survient dans un contexte de tensions croissantes dans la région des Grands Lacs, où la RDC accuse régulièrement le Rwanda de soutenir la rébellion du M23.
AC/Sf/APA