Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, traitent essentiellement du débat passionné portant sur les premiers volumes de l’Histoire générale du Sénégal récemment mis sur le marché mais aussi des morts causées par la foudre dans la capitale Dakar.
Sous le titre « Nouvelles leçons d’Histoire pour Iba Der », Le Quotidien informe que « les familles royales rejoignent les religieux dans la fronde ». En effet, souligne ce journal, « on n’en finit pas d’enregistrer des levées de boucliers suite à la publication des premiers tomes de l’Histoire générale du Sénégal. A la suite des familles Niassène de Kaolack et de Ndiassane, c’est autour de la famille du Bour Sine Coumba Ndoffène Diouf de Diakhao ainsi que celles des Jaraaf et des Bissick, entre autres, de monter au créneau pour fustiger vigoureusement ce qu’elles estiment être une falsification de l’Histoire du Sine (ancien royaume) ».
WalfQuotidien note que « les Niassènes reviennent à la charge ». Dans les colonnes de ce journal, l’Imam Cheikh Omar Niass du complexe Nassiril Hakh Bill Hakh de Ngor Extension déclare : « Nous dénonçons de la manière la plus vigoureuse la falsification faite par le Professeur Iba Der Thiam à propos de l’Histoire de la famille Niass. Il a fait amende honorable en promettant de rectifier, mais nous voulons qu’il soit déchargé de ses fonctions de Coordonnateur de cette commission parce qu’il ne dispose pas de compétences nécessaires pour conduire cette mission ».
Face au « flot de critiques » sur la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal, l’universitaire Iba Der Thiam apporte sa « réplique » dans L’AS en précisant que « le comité de pilotage n’a pas été créé par le président de la République Macky Sall (mais), c’est une initiative autonome des historiens uniquement ».
Poursuivant dans WalfQuotidien, cet ancien ministre de l’Education nationale fait savoir que l’Histoire générale du Sénégal « est une histoire globale qui ne laisse de côté aucune région, aucune langue, aucune culture, aucune religion et aucune ethnie. Elle est ancrée dans une vision sénégambienne et panafricaine. Elle est une histoire à la fois économique, sociale, politique, diplomatique, culturelle, religieuse et scientifique (visant à) réconcilier toutes les écoles de pensée ».
Pour sa part, Sud Quotidien indique que « les experts sortent du bois ». Invité de l’émission « Objection » de la radio privée Sud FM, le Professeur Mbaye Thiam, archiviste et Enseignant-chercheur à l’Ecole des bibliothécaires et archivistes de Dakar (Ebad) regrette « les interprétations tendancieuses qui ont cherché à faire croire qu’il y a une espèce de service commandé pour essayer d’élever des groupes sur d’autres ou de falsifier l’histoire ». De l’avis du Professeur Thiam, « tout ce qui ne sera pas sourcé de manière fiable, authentique et valide, ne sera pas (retenu) parce qu’on ne peut pas écrire à l’intention de notre peuple des pages de (son Histoire) sans référence ».
Dans Sud Quotidien, le Professeur Ousmane Sène, directeur du Centre de recherche ouest africain (Warc) souligne qu’ « il n’y a aucune version de l’histoire d’aucun pays qui soit unanimement accueillie et acceptée de tout le monde. Même en matière de recherche, les chercheurs ne sont jamais d’accord ».
Sur un tout autre sujet, L’AS indique qu’il a une « psychose à Dakar » car quatorze personnes (ont été) tuées par la foudre depuis le début de la saison des pluies d’après un bilan non officiel. Ce journal ajoute que « la région de Dakar a ressenti les méfaits de ce phénomène naturel à Soumbédioune, à Yarakh, à Tivaoune Peulh, à Rufisque, aux Parcelles Assainies et à Sacré-Cœur ».
L’Observateur renseigne que « Diakha Cissé Madamel meurt aux Parcelles Assainies, un téléphone à la main » et « Fatou Ba, enceinte de 7 mois, (a été) tuée par la foudre, son enfant attaché au dos » d’où les « lourdes interrogations sur l’efficacité des paratonnerres au Sénégal ».
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