Plusieurs centres de compilation des résultats ont été la cible d’attaques, selon la Commission électorale ghanéenne : la Commission a dû suspendre les opérations de recomptage dans certaines circonscriptions.
La Commission électorale du Ghana a révélé vendredi des incidents violents dans neuf centres de dépouillement lors des élections générales du 7 décembre, qui ont vu la victoire de l’opposant John Dramani Mahama face au candidat du pouvoir, Mahamudu Bawumia.
Dans un rapport détaillé, l’institution électorale fait état d’attaques coordonnées contre ses agents et ses infrastructures. Des partisans politiques ont pris d’assaut plusieurs centres de dépouillement, notamment dans la région Est à Nsawam/Adoagyiri, où deux urnes ont été détruites, et en région Ashanti, où le bureau local de la Commission a été incendié.
L’incident le plus grave a été signalé à Techiman South, où un responsable électoral a été contraint, sous la menace d’une arme, à proclamer des résultats partiels ne portant que sur 135 des 282 bureaux de vote de la circonscription.
Dans le Grand Accra, à Dome Kwabenya, des agents électoraux ont été agressés et du matériel de vote incendié, tandis qu’à Ablekuman North, les forces de l’ordre présentes n’ont pu empêcher la destruction de matériel électoral.
La Commission électorale indique que le processus de recomptage dans les zones affectées est temporairement suspendu, dans l’attente de « conditions de sécurité adéquates » promises par la police ghanéenne. Ces incidents n’ont toutefois pas remis en cause la victoire de John Dramani Mahama, qui succédera à Nana Akufo-Addo à la présidence du Ghana.
AC/Sf/APA