Face à une prolifération inquiétante des chiens errants en Égypte, estimés entre 20 et 30 millions, le vice-président du Syndicat égyptien des vétérinaires alerte sur les risques sanitaires et sécuritaires d’un phénomène mal quantifié et difficile à contenir, en dépit des directives internationales encadrant son traitement.
Le vice-président du Syndicat égyptien des vétérinaires, Mahmoud Hamdy, a mis en garde contre l’augmentation inquiétante du nombre de chiens errants en Égypte, tout en soulignant l’absence de statistiques précises sur le phénomène.
Cette alerte illustre un enjeu croissant de santé publique et de sécurité en Égypte, où la gestion des animaux errants reste un défi complexe, mêlant enjeux sanitaires, logistiques et éthiques.
Dans une intervention téléphonique sur la chaîne ON avec l’animatrice Lamis al-Hadidi lors de l’émission Kalema Akhera, Hamdy a estimé le nombre de chiens errants entre 20 et 30 millions, soit l’équivalent d’un chien pour cinq habitants, sur une population totale de 110 millions.
Il a averti que la situation risque d’empirer, en raison de la rapidité de reproduction des chiens errants, une femelle pouvant mettre bas entre cinq et dix chiots, deux fois par an.
Concernant la gestion de cette population animale, Hamdy a précisé que les autorités vétérinaires appliquent les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé animale.
Ces recommandations prévoient que la capture des chiens agressifs soit confiée à des spécialistes et non aux vétérinaires, afin d’éviter tout risque de morsure ou de contamination à la rage.
Il a par ailleurs nié tout recours à des méthodes d’empoisonnement pour tenter de réguler le nombre de chiens errants.
D’après ses déclarations, l’Égypte compte environ 91 000 vétérinaires agréés, toutes spécialités confondues. Aucun chiffre précis ne permet toutefois d’évaluer le nombre de praticiens spécialisés dans les soins aux chiens et aux chats.
SL/ac/Sf/APA