Les Botswanais ont porté l’opposant Duma Boko à la présidence, et le chef d’État sortant, Mokgweetsi Masisi, se prépare à quitter le palais présidentiel.
Le Botswana vient d’entrer dans une nouvelle ère politique avec l’élection de Duma Boko, chef de la coalition de l’opposition, à la présidence du pays. Ce succès marque un tournant historique, mettant fin au mandat de Mokgweetsi Masisi, qui dirigeait le Botswana depuis 2018. Cette victoire de l’opposition, menée par le Botswana National Front (BNF), reflète la volonté de changement d’une population désireuse d’un nouveau cap politique.
À l’annonce de sa défaite, Mokgweetsi Masisi a évoqué son départ de la résidence présidentielle, un passage qu’il aborde avec sérénité et résilience. « Je suis toujours à la State House. Je vais entamer les préparatifs pour quitter les lieux. J’en ai discuté avec le président élu », a-t-il confié, acceptant la transition avec pragmatisme malgré une défaite inattendue. « Pour le moment, je ne sais pas encore où je vais m’installer, mais cela ne m’inquiète pas. J’ai des options, n’est-ce pas ? Ce devrait être simple », a-t-il poursuivi.
Masisi a expliqué qu’il n’avait pas envisagé de nouvelles dispositions, étant resté concentré sur sa campagne jusqu’à la fin. « Je n’ai même pas choisi de chaussures pour cette occasion, car je ne m’y attendais pas. J’étais occupé à faire campagne et je n’avais rien prévu. Donc, on va tout reprendre à zéro. »
Le président sortant a également souligné les défis d’entretien rencontrés à la State House, un édifice ancien qu’il décrit comme vétuste. « Lorsque j’y ai emménagé, environ un an après mon accession à la présidence, ils avaient seulement pu entretenir la moitié de l’édifice, faute de moyens », a-t-il expliqué. « Les câbles sont extrêmement vétustes. Je serai donc vraiment soulagé de quitter cet endroit. »
En fin de mandat, Mokgweetsi Masisi exprime une certaine satisfaction à l’idée de pouvoir retrouver une vie plus privée, un souhait qu’il nourrissait depuis longtemps mais auquel il avait renoncé par respect pour les avis de ses conseillers. « Je voulais depuis toujours vivre dans ma petite maison personnelle », a-t-il confié.
AC/Sf/APA