Après les accusations portées, lors du sommet extraordinaire de la SADC, contre ses forces armées en relation avec la crise en RDC, le Rwanda affirme sa position et dénonce les véritables enjeux sécuritaires dans la région des Grands Lacs.
Le ministère rwandais des Affaires étrangères a publié, dimanche, une réponse suite aux résolutions du sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenu vendredi à Harare sous la présidence du président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et consacré à la détérioration de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC).
Les dirigeants régionaux ont exprimé leur vive préoccupation face aux attaques du groupe M23 et des Forces de défense rwandaises (RDF) contre les forces gouvernementales congolaises. Dans ce contexte tendu, le Rwanda rejette catégoriquement les accusations portées contre ses forces armées.
Dans un communiqué parvenu à APA, le gouvernement rwandais affirme que ses forces ont pour unique mission de défendre les frontières nationales et de protéger les populations civiles, et non de mener des actions offensives. Kigali dénonce le déploiement de la force SAMIDRC, présentée comme une intervention de soutien au gouvernement congolais, mais qui serait en réalité une coalition militaire aux motivations complexes.
Le texte pointe du doigt la composition de cette force, incluant selon Kigali l’armée burundaise, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et des mercenaires européens. Le ministère rwandais souligne que cette intervention risque d’aggraver les tensions existantes plutôt que de les résoudre.
Les autorités rwandaises contestent la légitimité de l’intervention, arguant que SAMIDRC cible en réalité les communautés locales, dont de nombreux membres ont déjà fui en tant que réfugiés. Des informations récentes provenant de Goma suggéreraient l’existence de préparatifs d’attaques contre le Rwanda, dépassant le cadre initial de la lutte contre le mouvement M23.
Malgré ces tensions, le Rwanda maintient sa position diplomatique et se déclare ouvert à une solution politique. Le pays accueille favorablement le sommet conjoint annoncé entre la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) et la SADC, réaffirmant sa volonté de dialogue et de résolution pacifique des conflits.
AC/Sf/APA