Le gouvernement burkinabé a annoncé, mercredi, que la terre va désormais appartenir à l’Etat.
Le gouvernement burkinabè a approuvé en Conseil des ministres un projet de loi visant à réformer l’organisation agraire et foncière du pays. Cette initiative, présentée comme une avancée majeure, confère à l’État la propriété exclusive des terres, selon les déclarations du ministre de l’Économie, Aboubacar Nacanabo.
« Ce texte juridique consacre le principe selon lequel la terre relève désormais du domaine de l’État. L’objectif est d’optimiser la gestion du foncier et de renforcer le rôle central des pouvoirs publics dans ce secteur stratégique », a-t-il expliqué.
Parmi les mesures phares figurent l’instauration de baux de longue durée (de 18 à 99 ans) pour les activités agricoles, la reconnaissance officielle des droits coutumiers et l’interdiction pour les étrangers d’acquérir des titres de propriété sur les terres rurales. Ces dispositions ont été détaillées dans le communiqué officiel publié à l’issue du Conseil des ministres.
Le projet de loi intervient dans un contexte marqué par des tensions foncières récurrentes en zones rurales, notamment entre agriculteurs et éleveurs, ainsi qu’entre populations autochtones et migrantes. Les autorités espèrent que cette réforme contribuera à apaiser ces conflits tout en modernisant le cadre légal du secteur agricole.
DS/ac/Sf/APA