Face aux inquiétudes internationales sur sa politique d’expropriation, le président sud-africain Cyril Ramaphosa réaffirme l’ancrage constitutionnel de la réforme agraire et tend la main à l’administration américaine.
« L’Afrique du Sud est une démocratie constitutionnelle profondément ancrée dans l’État de droit, la justice et l’égalité », affirme le président Cyril Ramaphosa qui défend en même temps la réforme agraire en cours.
Dans une déclaration officielle publiée sur le site de la présidence sud-africaine visité à APA, répondant aux critiques sur la nouvelle loi d’expropriation, le chef de l’État sud-africain précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’une politique de confiscation : « Le gouvernement sud-africain n’a confisqué aucune terre. La loi sur l’expropriation récemment adoptée n’est pas un instrument de confiscation, mais une procédure juridique prescrite par la Constitution qui assure l’accès du public à la terre d’une manière équitable et juste ».
Le président établit un parallèle avec d’autres démocraties : « L’Afrique du Sud, comme les États-Unis d’Amérique et d’autres pays, a toujours eu des lois sur l’expropriation qui équilibrent la nécessité d’une utilisation publique des terres et la protection des droits ».
Soulignant l’importance des relations américano-sud-africaines, Ramaphosa se montre ouvert au dialogue : « Nous sommes impatients de nous engager avec l’administration Trump au sujet de notre politique de réforme agraire […] Nous sommes certains que de ces engagements, nous partagerons une meilleure compréhension commune sur ces questions ».
Le président sud-africain rappelle que « les États-Unis restent un partenaire stratégique et commercial clé pour l’Afrique du Sud », tout en précisant que, « à l’exception de PEPFAR Aid, qui représente 17 % du programme sud-africain de lutte contre le VIH/sida, il n’y a pas d’autre financement important fourni par les États-Unis en Afrique du Sud ».
AC/Sf/APA