Les fonds approuvés cette semaine par la Banque africaine de développement (Bad), deux prêts de 318,24 millions d’euros et 12,24 millions d’euros, sont destinés à la mise en œuvre de la quatrième phase du programme de soutien au secteur des transports, indique la note parvenue vendredi à APA.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement, dans un communiqué parvenu ce vendredi à APA, annonce avoir approuvé cette semaine deux prêts au Cameroun destinés à améliorer les liaisons de transport avec le Tchad voisin, avec des retombées économiques majeures pour les deux pays.
Les fonds, d’un montant de 318,24 millions d’euros et de 12,24 millions d’euros, sont destinés à la mise en œuvre de la quatrième phase du Programme d’appui au secteur des transports – Reconstruction du corridor économique Douala-N’Djamena-Secteur Ngaoundéré-Garoua (PAST 4).
Le prêt le plus important provient du Groupe de la Banque, tandis que les 12,24 millions d’euros proviennent du Fonds africain de développement, le guichet de prêts concessionnels du Groupe de la Banque.
« Le choix politique des autorités camerounaises d’élever sans cesse le niveau de service du corridor Douala-Ndjamena, long de 2 100 km, se justifie par le fait qu’il représente près de 35 % du PIB du pays et dessert respectivement 35 % et 20 % de la population du Cameroun et du Tchad », a expliqué Serge N’Guessan, directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale.
Selon M. Nguessan, la réhabilitation du tronçon le plus dégradé, entre Ngaoundéré et Garoua, contribuera à améliorer les performances du réseau routier camerounais afin de promouvoir la participation et l’investissement privé dans les secteurs agro-industriel, des transports et de la logistique le long du corridor Douala-N’Djamena. Il facilitera en même temps les échanges transfrontaliers, a-t-il ajouté.
La quatrième phase du PAST s’appuie sur le succès des phases précédentes et propose une approche intégrée pour développer le corridor économique Douala-Ndjaména. Elle comble les lacunes en matière d’infrastructures nationales tout en renforçant les communautés vulnérables face aux impacts du changement climatique, souligne la note.
L’initiative, qui met l’accent sur l’autonomisation des jeunes et l’égalité des sexes, soutient les industries locales et la croissance du secteur privé dans les secteurs prometteurs de l’agriculture, de l’élevage et de l’agro-industrie.
A en croire ses promoteurs, le programme développe de manière stratégique les infrastructures essentielles pour soutenir les prochains plans de développement agro-industriel du gouvernement dans la région du nord.
La zone d’influence directe du programme se situe dans les régions de l’Adamaoua (deux départements) et du Nord (trois départements), qui abritent une population estimée à 5,68 millions d’habitants.
En moyenne, les femmes représentent 51 % de cette population, tandis que les jeunes de moins de 20 ans en constituent plus de la moitié, conclut le communiqué.
ARD/te/Sf/APA