Entre le 25 et le 31 mai 2025, quelque 300 migrants ont été interceptés en Méditerranée centrale puis ramenés sur les côtes libyennes, a rapporté l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
L’interception, en une semaine, de 300 migrants en haute mer sur les côtes libyennes illustre l’ancrage d’une crise migratoire persistante sur cette route maritime périlleuse reliant l’Afrique du Nord à l’Europe.
Les opérations ont été menées au large de plusieurs villes côtières libyennes – Zuwara, Sabratha, Azzawiya, Tripoli et Al-Khums – qui figurent parmi les principaux points de départ des embarcations de migrants.
Depuis le début de l’année, l’OIM recense 9 585 migrants reconduits en Libye, dont 8 147 hommes, 960 femmes et 333 enfants. Parmi eux, 145 étaient des mineurs non accompagnés ou des personnes nécessitant une assistance particulière.
À la date du 31 mai 2025, au moins 233 migrants ont perdu la vie en mer, tandis que 225 autres sont portés disparus.
Malgré les dangers et les critiques sur les conditions d’accueil en Libye, les tentatives de traversée se poursuivent. En 2024, 21 762 migrants avaient été interceptés, avec un bilan de 665 morts et 1 034 disparus. L’année précédente, on dénombrait 962 décès et 1 536 disparitions en mer.
L’OIM réitère que la Libye ne peut être considérée comme un port sûr pour le débarquement des migrants. L’organisation précise ne pas être impliquée dans les opérations d’interception, mais fournit une aide humanitaire à l’arrivée, tout en appelant à des alternatives durables et respectueuses des droits fondamentaux.
SL/te/Sf/APA