Le sommet de la CEDAO sur la lutte contre le terrorisme et les enjeux de l’université d’été de la CGEM sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce lundi.
+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que le Maroc est un partenaire incontournable dans la lutte contre le terrorisme, un combat que les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) viennent de décider de mener désormais solidairement.
Le quotidien souligne que l’invitation adressée au roi Mohammed VI par le chef de l’Etat nigérien, Mohammadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO, en vue d’assister au sommet extraordinaire de Ouagadougou, en dit long sur la nécessité d’associer le royaume, vu sa grande expérience en matière sécuritaire, à ce défi auquel est confronté le continent africain.
En réponse à cette invitation, le Souverain marocain a chargé une délégation de haut niveau de le représenter à ce sommet de la CEDEAO, une organisation qui prouve ainsi que le Maroc doit désormais être associé à tous ses travaux, en attendant qu’il en devienne membre à part entière.
Ainsi, dans ses nombreuses interventions lors, et en marge, de ce sommet, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, est resté fidèle aux paradigmes qui guident la vision africaine du Maroc. A savoir que l’Afrique doit prendre elle-même en main son destin, et en particulier celui de la lutte contre le terrorisme, un fléau qui gangrène actuellement nombre de ses vastes espaces. Pour ce faire, les pays de la CEDEAO sont appelés à mettre de côté les intérêts égoïstes, les tiraillements et autres sensibilités idéologiques, et faire plutôt preuve de solidarité agissante pour mieux se concentrer sur la lutte contre le terrorisme, véritable frein au développement du continent.
Evoquant les enjeux de l’université d’été de la Confédration Générale des Entreprises du Maroc, +Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’il s’agit d’un « moment solennel » à travers lequel la communauté des affaires se donne le statut qui est le sien, qu’elle devait et aurait toujours dû avoir, à savoir une « force de proposition incontournable » et un « acteur majeur » de la réflexion pour améliorer les performances, pas seulement économiques mais à tous les plans, y compris celui des politiques publiques, estime le journal.
La CGEM « ne doit pas se confiner dans la posture désormais obsolète de syndicat» des patrons à travers seulement des mémorandums et autres cahiers de doléances adressés cycliquement au gouvernement et à l’État, estime-t-il.
Au même titre que leur rôle classique de générateurs de PIB et de créateurs d’emplois, à travers l’investissement, les entreprises du secteur privé sont de plus en plus « appelées à contribuer à la création de valeur et de richesses immatérielles pour la communauté, pour le pays », fait-il remarquer.
Dans le même sillage, +L’Economiste+ estime que la CGEM « peut fonder sa légitimité en retournant à son ADN, c’est-à-dire sa capacité à rendre service à ses membres, les entreprises, et son rôle de poil à gratter sur les questionnements urgents: pourquoi l’économie fait du surplace? Pourquoi la stratégie industrielle est un vœu pieux en dépit de coups d’éclat épisodiques? Pourquoi les réformes sont lentes? »
La Confédération ne manque pas d’atouts pour assurer ce cahier des charges. Dans l’histoire du patronat, le crû 2018 reste sans doute le plus ancré politiquement. Les points d’accès aux processus de décision et/ou d’influence existent aussi sur le plan législatif où la légitimité économique du groupe parlementaire de la CGEM peut compenser le déficit de légitimité démographique, souligne-t-il, appelant à « transformer ces acquis pour non seulement faire entendre ses voix, mais agir efficacement sur la qualité des politiques publiques ».
HA/APA