Les quotidiens marocains parus ce jeudi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’implication dans l’état d’urgence au sommet de l’Etat, les menaces d’une récession économique, la ligne de précaution et de liquidité (LPL) tirée par le Royaume et la crise du secteur du tourisme.
+Bayane Al Yaoum+ écrit que l’image est saisissante: le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement et deux ministres portent des masques, symbole de l’implication dans l’état d’urgence au plus haut sommet de l’Etat.
Il s’agit là d’un message fort adressé aux Marocains quant à la nécessité de respecter les mesures préventives et proactives pour lutter contre la propagation de la pandémie du nouveau Coronavirus, estime le journal, notant que dès le début de la crise, le Souverain a su déployer les mesures ad hoc à même de juguler cette épidémie.
+L’Economiste+ révèle que le PIB va enregistrer une baisse de 1,8% durant les deux premiers trimestres 2020. «Techniquement, en enchaînant deux trimestres consécutifs de croissance négative, l’économie marocaine devrait entrer en récession», écrit le journal qui constate que le Haut-Commissariat au Plan (HCP) ne donne pas de prévisions sur toute l’année, en raison des incertitudes liées à la crise sanitaire (durée et effet du confinement sur l’activité).
Avant la crise, le HCP avait prédit une croissance proche de 2% pour l’année. Mais, à la lumière de ce qui se passe actuellement, les prévisions n’ont plus aucune valeur. L’estimation de l’impact du confinement et de l’arrêt de plusieurs activités importe davantage.
«La croissance du PIB serait amputée de 3,8 points au deuxième trimestre 2020 par rapport au scénario initial, soit l’équivalent d’une perte d’environ 10,9 milliards de dirhams contre 4,1 milliards au 1er trimestre. Les services devraient y contribuer le plus (-2,49 points), suivis des industries manufacturières (-0,39 point) », relève le quotidien économique. Il faut dire que, dans le contexte mondial, le Maroc sera impacté par la baisse de la demande étrangère.
+Aujourd’hui le Maroc+ relève que pour faire face à la crise pandémique du Covid-19, le Royaume vient de tirer la totalité des 3 milliards de dollars prévus dans le cadre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) accordée par le FMI.
Le pays franchit donc une nouvelle étape qui vient s’ajouter à une batterie de mesures déjà mises en œuvre par les autorités compétentes, soutient le quotidien, expliquant que les responsables marocains veulent ainsi éviter un scénario catastrophe dans les semaines et mois à venir en jouant la carte de la LPL dès maintenant sans attendre encore plus.
« Personne ne sait aujourd’hui combien cette crise va durer encore », prévient le journal, notant qu’il va falloir faire preuve de beaucoup d’imagination et d’innovation pour traverser cette zone de turbulence.
De son côté, +Al Bayane+ note que, les professionnels du tourisme, cruellement frappés par la crise sanitaire, ne font que déplorer les dégâts à coups de massue, soit environ 200 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH), en cette période de choc.
En attendant le salut, les hôteliers se joignent à l’élan de solidarité déclenché au sein de la société marocaine, ajoute la publication, faisant savoir que 7.500 chambres d’hôtels d’une quarantaine de villes du Maroc à la disposition des staffs de la santé et des agents de l’autorité locale.
Tôt ou tard, le tourisme devrait reprendre, car le pays en fait son fer de lance et, de ce fait, y avait lourdement investi, vu son potentiel naturel, climatique et sécuritaire, assure-t-il, soulignant que la relance de ce secteur névralgique est inéluctable, en dépit de l’actuelle épidémie qui, à la longue, serait passagère.
HA/APA