La commémoration de la fête du travail et le projet de sur l’utilisation des réseaux sociaux et les scénarios de déconfinement sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.
+Rissalat Al Oumma+ fait observer que la commémoration de la fête du travail se fera pour la première fois à distance, notant que les rassemblements, les marches et les manifestations sillonneront, cette fois-ci, les sites web et les réseaux sociaux au lieu des grandes artères.
Durant cette crise, c’est justement la classe ouvrière qui se trouve aux premières lignes, indique la publication, soulignant que les travailleurs sont les premières victimes des effets économiques de la pandémie, vu le nombre de salariés ayant perdu leur emploi ou ceux qui se sont vus privés de leurs salaires.
Pour ce 1er mai, la meilleure façon de féliciter et remercier la classe ouvrière est la consolidation des acquis sociaux des travailleurs, la préservation de leurs droits et leurs libertés syndicales, estime le journal, appelant par la même à assurer la protection des ouvriers contre la contamination par le Covid-19 sur les lieux de travail.
+Al Bayane+ se fait l’écho de la déclaration du secrétaire général de l’UMT, Miloudi Moukharik, qui a appelé les autorités compétentes à renforcer le dispositif des mesures préventives dans les lieux du travail, et les employeurs à ne pas exploiter cette crise pandémique pour mettre à la rue des salariés.
« Il faut maintenir et entretenir l’élan de solidarité nationale et cette mobilisation de solidarité pour réussir une relance de l’économie nationale, en préservant la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs », a indiqué pour sa part, Abdelkader Zair, secrétaire général de la (CDT).
De son côté, l’organisation démocratique du travail (ODT) a exhorté le ministère de l’emploi et de l’insertion professionnelle à indemniser les travailleurs et les travailleuses contaminés sur les lieux du travail par le nouveau coronavirus et de prendre en charge tous les frais occasionnés par les soins dans ce sens.
Revenant sur le projet de loi relatif à l’utilisation des réseaux sociaux, des réseaux de diffusion et réseaux similaires, +Bayane Al Yaoum+ écrit qu’on ne peut plus légiférer sans s’ouvrir sur la société et sans impliquer les acteurs concernés, ajoutant qu’il est inadmissible de profiter d’une situation délicate et surfer sur les dispositions de l’état d’urgence sanitaire pour faire adopter de tels textes de loi.
Le Maroc peut légiférer dans des domaines relatifs au crime électronique et des questions qui y sont liées, estime le quotidien, notant toutefois que ni le timing ni la méthode ne sont réussis.
Mener une réflexion en vue d’un encadrement juridique de ces questions nécessite le lancement de larges consultations, notamment auprès des experts techniques, juridiques et professionnels, souligne-t-il, ajoutant qu’il est primordial de tenir compte des débats engagés dans les différentes instances internationales.
Abondant dans le même sens, +l’Opinion+ note que même s’il ne s’agit que d’un draft, c’est l’intention qui compte et celle-ci, comme le dit le proverbe arabe, est « plus parlante que l’acte en lui-même », estimant que l’attitude opportuniste de ceux qui ont essayé de faire passer cette loi dans le tumulte du Coronavirus, dénote une mauvaise foi manifeste.
« Heureusement, la réaction des Marocains a été à la hauteur de leur déception, se félicite le journal, avançant que cette réaction est sans doute l’unique point positif à retenir de cette affaire.
+Libération+ rapporte que l’activité de la pêche maritime se poursuit afin de maintenir l’approvisionnement régulier du marché et l’offre en poisson est amenée à être renforcée actuellement, selon le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime.
« La période actuelle devrait connaître une offre plus importante grâce à une montée en charge des activités de pêche qui traversaient lors du premier trimestre de l’année la basse saison habituelle du secteur de la pêche (particulièrement pour la pêcherie pélagique), ainsi que les mauvaises conditions météorologiques ayant marqué cette même période, souligne un communiqué du ministère, cité par la publication..
Les débarquements se situent ainsi au niveau des moyennes habituelles observées durant cette période (1.900 T/jour depuis début mars), note la même source.
+Akhbar Al Yaoum+ rapporte que les dispositions de déconfinement prévu pour le 20 mai, n’incluent pas la possibilité de circulation entre les villes.
Selon le le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’interdiction jusque-là du transport entre les villes de Royaume a aidé à limiter la propagation du Coronavirus, notant que « personne n’essaie de restreindre la liberté de circulation, mais la mesure est encore nécessaire ».
D’après les données recueillies à travers le monde, l’éradication du Covid-19 ne semble pas être pour bientôt, a-t-il ajouté, notant que les Marocains devront apprendre à cohabiter avec cette pandémie. Il a, par ailleurs, fait savoir que son département planche actuellement sur les scénarios de l’après 20 mai et ce, en fonction du développement de l’épidémie.
Pour sa part, +Al Massae+ souligne qu’à l’heure où des scénarios pour la levée progressive de la quarantaine sont en cours d’élaboration, la Confédération Générale des Eentreprises du Maroc (CGEM) a mis en place une série de mesures pour permettre un retour sûr des travailleurs dans les lieux de travail.
Ces mesures, qui ont été présentées au Comité de Veille Economique, limiteraient l’apparition de nouveaux foyers de contamination qui pourraient gâcher toutes les réalisations du Royaume grâce, notamment, aux mesures d’urgence.
Il est vrai que personne ne peut donner une idée claire sur l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays après la levée progressive du confinement, mais ce qui est certain, c’est le strict respect des mesures qui seront prises, explique le journal.
HA/APA