Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a présenté, vendredi à Paris, la vision royale pour parvenir à une solution à la crise libyenne, tout en appelant à un processus électoral « consensuel » et « inclusif ».
Lors de la conférence internationale sur la Libye, qui se tient dans la capitale française, le ministre marocain a indiqué que cette approche royale, fondée sur le respect de la volonté libyenne et le bannissement de tout paternalisme, a permis des avancées majeures entamées par la conclusion en décembre 2015 de l’Accord politique de Skhirat (banlieue de Rabat).
Il a rappelé que les arrangements de Bouznika, du 6 octobre 2020 ont permis d’avancer vers la réunification des sept postes souverains, que le congrès parlementaire inter-libyen du 23 novembre 2020 a facilité la réunion, pour la première fois depuis 2011, de 123 parlementaires libyens de l’Est et de l’Ouest, et que plus récemment, l’engagement de Rabat de décembre 2020 a fait converger les opinions des Représentants de la Chambre des Représentants et le Haut Conseil d’Etat au sujet de la tenue des élections à la date prévue du 24 décembre 2021.
Par ailleurs, M. Bourita a appelé les participants à cette conférence à sortir avec des messages forts et clairs à l’adresse de la Libye et de la Communauté Internationale. Il a également appelé la Libye à s’engager vers un avenir meilleur pour préserver les avancées réalisées, soulignant que les élections peuvent transformer le cessez-le-feu en paix durable et régler définitivement la question de légitimité.
Le ministre n’a pas manqué de souligner, dans ce contexte, la nécessité de veiller à ce que le cadre législatif des élections en Libye soit « consensuel » et « inclusif », ajoutant que ces élections renforceront la souveraineté de la Libye et permettront à la communauté internationale d’avoir un seul interlocuteur libyen.
Et de conclure que le Maroc est prêt à soutenir tout accord entre Libyens, tout en réitérant le soutien de Rabat au gouvernement de Abdel Hamid Dbeibah.
HA/APA