Le gouvernement a lancé un dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation, excluant les belligérants et ne rassemblant que les factions favorables aux autorités.
Au Mali, le gouvernement de transition accorde un délai de deux semaines aux membres de la rébellion pour restituer une trentaine de véhicules mis à leur disposition, selon un communiqué officiel publié aujourd’hui par le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale.
Ce communiqué émanant du Ministère appelle fermement les membres des anciens mouvements signataires de l’Accord, en particulier ceux ayant rejoint le CSP-PSD, à restituer immédiatement les véhicules de l’État en leur possession d’ici le 15 Avril 2024.
Ces véhicules, au nombre de 30, ont été octroyés aux combattants des mouvements affiliés à l’Accord issu du processus d’Alger, dont la forclusion a été annoncée le 25 janvier dernier par les autorités de la transition.
La restitution de ces véhicules est présentée comme cruciale dans le cadre du processus de réconciliation et de reconstruction nationale par le Ministre. Ils sont considérés comme des biens de l’État essentiels pour assurer la prestation de services et le bon fonctionnement des institutions gouvernementales.
Le communiqué souligne que des mesures seront prises pour faire respecter cette directive, et tout retard ou refus de restitution sera traité avec la plus grande sévérité conformément à la loi.
Le Ministre exprime également sa gratitude envers ceux ayant déjà restitué les véhicules volontairement, les qualifiant de contributeurs à la consolidation de la paix et de la stabilité dans le pays.
Cette mesure s’inscrit dans une série d’initiatives visant à tourner définitivement la page de l’Accord de paix de 2015. Malgré les tensions persistantes et les rumeurs d’une éventuelle offensive des combattants rebelles, ces derniers semblent adopter une position attentiste depuis la reprise de Kidal par l’armée malienne en novembre dernier.
Le gouvernement a lancé un dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation, excluant les belligérants et ne rassemblant que les factions favorables aux autorités, une démarche qui ne met pas fin à la crise sécuritaire dans certaines régions du pays.