Lors d’un débat à Washington, Amadou Hott a exposé son programme ambitieux pour la Banque africaine de développement (BAD), axé sur les infrastructures, l’emploi des jeunes et la mobilisation des ressources locales.
Dans le cadre d’un débat organisé par The Brookings Institution, Amadou Hott, candidat à la présidence de la BAD, a détaillé ses propositions pour accélérer la transformation économique de l’Afrique face aux défis structurels et aux crises mondiales. Son programme repose sur cinq axes clés visant à renforcer l’autonomie et la résilience du continent.
M. Hott a mis l’accent sur l’importance de mobiliser davantage le secteur privé pour financer les infrastructures essentielles, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la santé, de l’éducation et de l’agriculture.
« Les partenariats public-privé seront au cœur de notre action pour combler le déficit financier et favoriser une croissance inclusive », a-t-il affirmé.
Conscient de l’énorme potentiel démographique de l’Afrique, il a promis de « développer les talents et l’emploi », en particulier pour les jeunes et les femmes, afin de tirer pleinement parti de la plus jeune main-d’œuvre du monde.
Pour réduire la dépendance vis-à-vis des financements extérieurs, M. Hott a plaidé pour des réformes structurelles visant à optimiser les recettes fiscales et attirer les investissements institutionnels africains. « L’Afrique doit mieux exploiter ses propres ressources pour financer son développement », a-t-il souligné.
Parmi ses engagements clés figure la « Mission 300 », une initiative ambitieuse visant à garantir un accès universel à une énergie durable à travers le continent.
Le candidat a également réaffirmé son soutien aux « pays fragiles et en transition », promettant un mécanisme renforcé d’assistance technique et financière pour les aider à surmonter les crises économiques et climatiques.
Si tous les candidats s’accordent sur l’urgence de la transformation économique en Afrique, Amadou Hott se distingue par « une feuille de route pragmatique », alliant réformes audacieuses et partenariats innovants. Son expérience, en particulier en tant qu’ancien ministre et expert en financement du développement, renforce sa légitimité dans ce processus.
La course à la présidence de la BAD s’annonce compétitive. Les États membres devront prendre leur décision lors des assemblées annuelles de l’institution prévues en juin prochain.
ARD/te/Sf/APA